Liberté : Comment évaluez-vous les résultats de Michelin Algérie en 2004 ? Pierre Desmarets : C'est une bonne année. Avec le redémarrage de l'usine Michelin d'Alger, nous étions à 6% de parts de marché du pneu en Algérie, nous en sommes à plus de 25%. Mais si nous remontons à 1993 (avant la fermeture de l'unité), Michelin était à 50-60% de parts de marché. Quels sont vos produits phare fabriqués et commercialisés en Algérie ? Le pneu poids lourd est porteur dans les pays en développement. Il répond le mieux aux besoins de transport (mobilité plus importante). Comment expliquez-vous que Michelin ne produise que des pneus pour poids lourds en Algérie ? C'est plus compliqué. Il faudrait une usine multiproduits. La décision n'est pas encore arrêtée pour la production de pneus pour véhicules de tourisme. Du reste, il n'y a pas d'accord bilatéral entre les pays du Maghreb pour que Michelin puisse exporter au Maroc et en Tunisie en franchise de droits de douane. Où en sont vos investissements de production en Algérie ? On en est à la phase une qui consiste à investir 23 millions d'euros (la presque totalité du montant a été déjà injectée dans l'usine) pour produire 250 000 pneus pour poids lourds fin 2005. Nous comptons exporter 25% à 30% de notre production de pneus de l'usine d'Alger en 2005 (avec celle du Nigeria, l'usine d'Alger est la seule en Afrique parmi les unités du leader du pneu dans le monde). N. R