Les troupes lauréates du concours de la meilleure interprétation du chant ancestral d'Ahellil ont été honorées au terme de la 8e édition du Festival national du patrimoine d'Ahellil, qui a pris fin mardi soir dans l'oasis rouge, Timimoun, dans une ambiance artistique colorée. Cette manifestation a été, quatre jours durant, riche en sonorités et en couleurs, à la faveur d'une panoplie d'activités artistiques exécutées dans les trois types du chant Ahellil (El-Meserrah, Ougrouti et Thrane), devant un jury composé de chouyoukh de ce genre lyrique, de musiciens et hommes de lettres, ont indiqué les organisateurs. La cérémonie de clôture a été marquée par, outre l'interprétation de morceaux musicaux d'Ahellil, la remise de distinctions aux lauréats des meilleures interprétations, compositions et poésies d'Ahellil, en signe de reconnaissance de leurs efforts dans la sauvegarde et la promotion de ce patrimoine immatériel. Les troupes artistiques Ithrane de Gourara pour la culture et la créativité (commune de Timimoun), le patrimoine bien entretenu (commune de Ouled Saïd) et Kawkeb El-Djanoub (commune de Charouine) ont occupé le haut du podium en décrochant les trois premières places, dans la catégorie des seniors. Les trois premiers prix retenus pour les troupes artistiques chez les cadets ont été décrochées par Ithrane de Gourara pour la culture et la créativité (commune de Timimoun), talonnée par "le patrimoine bien entretenu" (commune de Ouled Saïd) et la troupe féminine Tifawet (commune de Deldoul). Un vibrant hommage a été rendu, à cette occasion, aux défunts cheikhs Bormani Mebarak et Benalleul Mohamed Salem, en reconnaissance de leur rôle dans la pérennisation du genre Ahellil, ainsi qu'à la musicienne Lalla Tamdja Baba Mohamed de la commune de Ouled Saïd et l'artiste Kasbali Hamel de la commune de Timimoun. Coïncidant avec la célébration du nouvel an et du Mawlid Ennabaoui (naissance du prophète, QSSSL), cette manifestation qui a regroupé quelques 750 participants, structurés dans 30 troupes activant dans les communes du Gourara, a suscité l'engouement d'un large public, venu de différentes régions du pays en cette période de vacances scolaires d'hiver. Cette édition a donné lieu également à l'animation, par des chercheurs en anthropologie et musicologie, de communications ayant recommandé la préservation et la promotion du patrimoine immatériel qu'est l'Ahellil, partie intégrante de l'identité nationale. Cette manifestation a été rehaussée par l'édition du premier tome d'un ouvrage, Diwane Ahellil, publié par l'association Tifawt N'Tiziri (clair de lune) pour la protection du patrimoine de la wilaya d'Adrar. APS