La cérémonie de clôture de la 6e édition du Festival culturel national de l'Ahellil, organisé durant une semaine dans la commune de Timimoun, à Adrar, s'est déroulée, lundi passé, dans une ambiance conviviale au rythme de chants folkloriques animés par des troupes féminines de la commune de Timimoun et de la troupe «Kawkeb El Sahara», de la commune de Cherouine. Elle a été marquée par la remise de prix aux meilleures troupes participantes et les recommandations des membres du jury, qui ont lancé un appel pour la valorisation et la préservation des instruments traditionnels de musique, dont le Tamdja, la flûte et le Tibkal. C'est dans cette optique que le commissariat du festival prévoit lors des prochaines éditions de l'Ahellil, l'organisation de concours individuels dans ce genre d'instrument. Dans la catégorie des cadets, les trois premières places ont étés remportées par les troupes artistiques cadettes «Lefgarich Antfaouet», du vieux Ksar de Taourist, commune de Timimoun, l'association «Tifaoutizirt», et celle du «Patrimoine fi Amen», de la commune de Timimoun. Quant aux trois premières places pour les troupes séniors, elles ont été décrochées par la troupe «Patrimoine Fi Amen», du vieux kasr de Kali, commune de Ouled Saïd, la troupe féminine «Izelouane», de la commune de Cherouine, l'association «Tifaoutziri», de la commune de Timimoun. Par ailleurs, plusieurs hommages ont été rendus à de grand noms du patrimoine séculaire musicale classé au patrimoine de l'humanité à l'instar de la distinction de l'artiste Kiyal Mohamed, joueur de l'instrument El Bengueri, alors que le prix spécial de la manifestation a été dédié à une éminente personnalité du festival, en l'occurrence Brahim Ahmed en reconnaissance à ses efforts, malgré son infirmité(cécité), dans la préservation de l'instrument Tamdja. Les maitres de l'Ahellil, en l'occurrence Kafa Mohamed, connu sous le pseudonyme de Da Moha, de la commune de Deldoul, et le regretté Mohamed Mâamar, de la commune de Ouled Saïd, ont également été honorés lors de cette cérémonie. Coïncidant avec les vacances scolaires d'hiver, la 6e édition du Festival culturel du chant Ahellil de Timimoun, qui a regroupé près d'une trentaine de troupes de la région et d'autres wilayas du pays, dont Béchar, Tizi Ouzou et Tamanrasset, a permis, six jours durant, au flux de touristes, nationaux et étrangers, d'apprécier le patrimoine oral et le produit artisanal que recèle cette région du sud du pays. Pour rappel, les participants à une conférence sur le chant Ahellil, organisée en marge du festival, ont appelé à hâter les actions de répertoriage des poésies du patrimoine immatériel Ahellil, avec le concours des universités et du mouvement associatif. Les participants ont aussi plaidé en faveur de la production d'une bibliographie des mélomanes et maîtres du chant Ahellil, référents pour ce patrimoine, pour promouvoir l'Ahellil, classé patrimoine oral universel par l'Unesco en 2005, et de l'organisation de concours annuels sur les instruments et la poésie Ahellil. S. A./APS