Résumé : En présence des deux familles, Wassila accorde sa main à Lyes. Ce dernier semblait heureux, et glisse sa bague au doigt de la jeune femme. Dans toute cette euphorie, on décidera de célébrer le mariage dans le courant du mois qui suivait. Le jeune couple est désormais uni devant Dieu et ses êtres. Lyes souriait à Wassila, et cette dernière baisse les yeux en murmurant : -Je me sens gênée... Je n'aimerais pas m'attirer la foudre de ta famille... Il resserre sa main dans la sienne : -Tu es désormais mienne. Le reste importe peu... Ma famille, la tienne, les amies..., peu importe leurs impressions... Je t'épouse enfin, et j'en suis heureux. Il se tait soudain et la regarde avant de demander : -Tu m'acceptes comme mari, n'est-ce pas Wassila ? -Mais bien sûr... Je viens de réitérer mon accord devant tout le monde. -Très bien... Mais dis-moi, tu m'épouses parce que je te plais ou c'est juste pour te marier et faire plaisir à tes parents. Un peu offusquée par cette question, Wassila tente de retirer sa main, mais Lyes la maintenait fermement. Elle soupire alors et répondit : -Je ne fais jamais quelque chose qui ne me plaît pas... J'ai longtemps réfléchi avant de te donner mon accord. Je ne vois vraiment pas pourquoi tu me poses une telle question maintenant ! Il sourit : -Juste pour m'assurer de tes sentiments envers moi. -Des sentiments... ? Elle fronce les sourcils : -On se connaît à peine Lyes, et tu parles déjà de sentiments... Laisse donc le temps faire les choses. Il resserre davantage sa main : -Moi j'éprouve beaucoup de choses à ton encontre. Depuis que je t'ai remarquée au salon, je n'ai cessé de penser à toi... J'ai alors lancé le pari de mettre fin à mon célibat endurci si tu consentais à m'épouser. -Et si j'avais refusé ? -Je ne voulais même pas y penser... C'était toi que je voulais pour femme, et aucune autre n'avait effleuré mes pensées. Wassila allait répondre, lorsqu'un cri leur parvint de la cuisine. Feriel accourt pour leur annoncer que Meriem était sur le point d'accoucher. Lorsque Taos revint de la clinique, il était presque minuit. Wassila somnolait au salon tandis que son père s'était retiré dans sa chambre. Taos secoue sa fille : -Wassila, Wassila... Réveille-toi... La jeune femme ouvrit les yeux, et se rappelle tout à coup de Meriem : -Tout va bien, maman ? Meriem a accouché ? Sa mère hoche la tête d'un air grave : -Oui... d'un petit garçon. Grâce à Dieu on a pu éviter la césarienne... -La césarienne ? Pourquoi donc ? Meriem n'en est pas à son premier accouchement. -Elle n'est pas non plus très jeune... Elle pousse un soupir, se laisse tomber sur un siège et ôte son voile avant de se verser un verre d'eau : -J'ai vécu des instants d'angoisse inimaginables... La sage-femme avait certifié à ton frère que le bébé se présentait par le siège et qu'on devait opérer immédiatement Meriem mais son mari s'est opposé et a préféré appelé son gynécologue. Ce dernier, qui s'était déplacé jusqu'à la clinique, avait tout de suite opté pour un accouchement au forceps. On entendait les cris de ta sœur dans toute la clinique... Elle prend une lente inspiration avant de poursuivre : -J'ai cru qu'elle allait y laisser sa peau... Mais Allah est grand, et lui a accordé une seconde vie... Le bébé a été déposé dans une couveuse... Il n'avait poussé aucun cri à sa naissance... Il était trop faible. Cependant, le pédiatre semble optimiste... Il s'en sortira, nous a-t-il dit. Wassila se frotte les yeux. A-t-elle vécu hors du temps ? Il y a quelques heures à peine elle était une heureuse et insouciante fiancée, qui discutait gaiement avec son futur mari. Leurs familles respectives prenaient le café en plaisantant, et tout semblait aller dans le meilleur des mondes. Il a fallu que ce bébé vienne gâcher cette journée ! Certes, Meriem était à terme et son accouchement imminent, mais Wassila ne s'attendait pas à toute cette procession d'évènements le jour de sa demande en mariage. Meriem a failli laisser sa vie en mettant au monde son enfant, alors que pour les deux précédents, tout s'était bien déroulé... Meriem était son aînée de deux ans ! (À suivre) Y. H.