Résumé : Wassila est enfin prête à affronter sa future belle-famille. Accompagnée de Feriel, la jeune femme se présente au salon. Si Malika, la seconde sœur de Lyès, est enchantée par le choix de son frère, ce ne sera pas le cas de Latifa. Lyès est plutôt heureux et insiste sur son choix auprès de sa mère. Wassila s'assoit à côté de sa sœur aînée et de sa mère qui faisaient face à leurs invités. Elle n'avait jusque-là pas prononcé un mot. Feriel qui se trouvait non loin d'elle lui jette un regard discret, et remarque la rougeur de ses joues. Taos regarde sa fille puis Lyès et lance : -Je crois que nos enfants sont destinés l'un à l'autre. Ils se plaisent et n'attendent qu'un mot de nous pour unir leur vie... Ma fille Wassila a déjà reçu des dizaines de demandes en mariage... Ce n'est pas les prétendants qui ont manqué... Mais Allah Ghaleb... Elle attendait son mektoub. La mère de Lyès rétorque : -Lyès ne voulait pas se marier... Nous lui avons présenté un tas de filles... Les unes plus belles que les autres... Instruites, aisées, filles de bonne famille... Rien à faire... Il ne voulait pas entendre parler de mariage... Maintenant qu'il se décide enfin, nous ne pouvons que nous incliner devant son choix. -Vous voulez dire que ma fille ne vous plaît pas Lla Keltoum... ? La vieille femme qui s'éventait nerveusement agite sa main : -Que vas-tu chercher là Lla Taos... Bien sûr que Wassila nous plaît... Nous sommes heureux de l'accueillir bientôt dans notre famille. Que Dieu bénisse cette union et accorde le bonheur à nos enfants... Elle prend une lente inspiration avant de formuler la phrase décisive. -Nous sommes chez vous aujourd'hui pour demander la main de votre fille Wassila à notre fils Lyès... Elle s'était adressée tout bonnement au père de Wassila, et ce dernier adresse un regard de connivence à sa femme avant de rétorquer : -Si Dieu le veut, nous serons heureux d'accorder la main de ma fille Wassila à votre fils Lyès. Taos lance un long youyou, suivie de Feriel et de Malika. Après ces expressions de joie, Lla Keltoum se hasarde : -El Hadj... Mon mari est décédé voici des décennies... C'est Lyès qui m'a aidée dans l'éducation de mes enfants. Sans lui, je n'aurais rien pu faire... Elle pousse un soupir et poursuit : -Alors vous comprenez, je n'aimerais pas vous offusquer... Mon second fils, Zoubir va représenter la famille. Si vous voulez procéder à la cérémonie religieuse, c'est lui qui se chargera de toutes les formalités. Le vieil homme hoche la tête : -Nous nous inclinons devant la mémoire de votre défunt mari et respectons toutes vos propositions... Il se tourne vers Wassila : -Suivant la sunna du Prophète, tu devrais donner ton consentement ma fille... Consens-tu à épouser Lyès devant Dieu et les hommes... ? Wassila rougit davantage avant de murmurer : -Si telle est la volonté de Dieu. Je donne mon accord... El-Hadj se tourne vers Lyès : -Considère-moi désormais comme ton père, mon fils... Si tu vois un inconvénient à ce mariage, n'hésite pas à le dire devant l'assistance sans honte aucune... Notre religion est tolérante, et nous devrons suivre les instructions de Dieu et la sunna de son Prophète. Lyès, un peu embarrassé, tire sur le nœud de sa cravate avant de répondre : -Je n'ai aucun inconvénient à ce mariage... Je consens à épouser Wassila devant Dieu et les hommes. -Bien, mon fils... Alors je n'ai qu'à vous présenter mes vœux les plus chaleureux... Que la baraka et le bonheur suivent vos pas à jamais, et que votre foyer soit celui de la paix et de la prospérité. Lyès se lève et met la bague au doigt de Wassila avant de l'embrasser sur les deux joues et de s'asseoir près d'elle, en maintenant sa main dans la sienne. Les femmes se lèvent et s'embrassent. Des youyous fusèrent encore Dans toute cette euphorie, on décidera de célébrer le mariage dans le courant du mois qui suivait. On sert le café et on se met à taquiner le futur couple. Feriel prenait des photos, tandis que Malika filmait sans arrêt les scènes les plus accrochantes. (À suivre) Y. H.