Témoignage n C'est grâce à des «connaissances» de son mari que Nassima a pu accoucher normalement et dans la clinique même où l?on avait jugé nécessaire une césarienne. Nassima s?est mariée au cours de l?été 2004. Elle a accouché de son premier enfant, il y a de cela environ 5 mois dans une clinique de Tizi Ouzou. La jeune maman a eu la chance, grâce à quelques connaissances de son mari, d?avoir droit à un accouchement normal, après avoir été orientée vers une clinique privée pour une césarienne. Nassima a bien voulu nous raconter son expérience. Elle nous fait savoir que pendant sa grossesse, elle faisait régulièrement ses tests et était suivie au niveau de ladite clinique qui relève du secteur sanitaire de Tizi Ouzou. «Les gynécologues m?ont assurée que le bébé était en bonne santé, que ma grossesse se déroulait normalement et que j?aurais un accouchement normal.» Mais voilà qu?à l?approche de la date où Nassima devait accoucher, on lui fait savoir que le bébé se présente mal. «Une infirmière est venue me rassurer en me disant qu?elle pouvait m?orienter vers un gynécologue, un ami à elle, exerçant dans une clinique privée. ??Tu seras entre de bonnes mains me dit-elle??». On effectue donc les démarches pour transférer la future maman vers la clinique privée en question. «J?étais heureuse d?arriver au niveau de la clinique privée, où rien ne manquait, hygiène, matériel médical, tout est si différent de la lugubre clinique réputée être un mouroir. On me fit des examens et on m?expliqua l?opération. Je devais accoucher dans quelques jours.» Entre-temps, le mari de Nassima s?inquiète des conséquences d?une césarienne sur sa femme qui accouche de leur premier enfant. Il explique la situation à un ami gynécologue qui exerce dans la capitale et qui demande à examiner la femme. Il est surpris qu?on ait voulu césariser une femme dont le bébé se présentait bien. Faisant appel à des connaissances au niveau de la clinique qui, au départ, avait orienté sa femme vers une autre pour une césarienne, il demande la prise en charge de Nassima pour le jour de l?accouchement ce qui fut fait et l?accouchement eut lieu normalement. «J?aurais donné 4 ou 5 millions de centimes pour une césarienne inutile», nous dit Nassima qui s?estime chanceuse d?avoir pu échapper à ce qu?elle appelle «l?arnaque des cliniques privées»? Nassima a eu de la chance, mais d?autres ont dû payer le prix fort.