En dépit de tout ce qu'ils ont connu et vécu comme tergiversations et problèmes “extra-sportifs” ces dix derniers jours, le Mouloudia d'Oran et son patronyme de la capitale ont été, jeudi dernier, à la hauteur de leur “réputation sportive”, se livrant un véritable combat de chefs logiquement sanctionné par une juste parité. En bon capitaine, ce fut l'Oranais Daoud Sofiane qui ouvrira le “bal” dès la 14e minute par l'entremise d'un joli coup franc des dix-huit mètres qui enverra le cuir “flirter” avec le haut de la transversale de Saoula. Ce sont les Algérois qui se sont, cela dit, montrés les plus précis puisque après un audacieux retourné acrobatique qui trouvera Ouamane à la parade (23'), le très remuant Brahem-Chaouch, profitant de l'hésitation et du manque de tact de la défense locale sur un ballon que Deham catapulta sur la transversale suite à un centre en retrait de Amrane, ouvrit le score après avoir contrôlé le cuir de la poitrine et décroché une frappe imparable. Menés au tableau d'affichage, les Rouge et Blanc d'El Hamri essayeront, le reste du premier half, tant bien que mal de réagir, mais une “manchette” de Saoula sur un coup franc de Zerrouki et une tête non cadrée de Bermati leur vaudront de rejoindre les vestiaires sur ce même score, d'où la grogne du très nombreux public présent qui s'en est, encore une fois, pris violemment et vulgairement à Meziane Mourad. La seconde mi-temps sera beaucoup plus animée et les Oranais, après une première alerte à la 50e minute signée de l'excellent Daoud Sofiane et annihilée par Saoula, remettront les pendules à l'heure à la 55' par Bradja qui mit à profit un bon travail du duo Zerrouki-Bermati et une mauvaise appréciation du keeper algérois pour enflammer tout Bouakeul. Très en verve, les Hamraoua, menés par un Amhisse impressionnant de “technicité au service du collectif”, reprendront ensuite les rênes du match grâce à une belle tête victorieuse de Zerrouki, successive à un centre bien dosé de Bradja (70'). Un avantage qui ne durera, cela dit, pas plus de cinq minutes puisque sur un coup franc excentré de Maouche, le rentrant Kheladi trompera son propre gardien d'un hasardeux heading. Daoud Sofiane aurait, ensuite bien pu bénéficier d'un penalty à la 84' si l'arbitre avait jugé que Babouche avait fait faute, mais il était bien dit que même à neuf contre onze, le Doyen s'en sortira sain et sauf du “chaudron” de Bouakeul. A. K.