Honteux ? Non ! Plutôt abject ou sinon écœurant et le qualificatif n'est pas assez fort pour désigner l'honteuse scène qui offense la grandeur de l'homme qu'il était naguère. J'ai cité le regretté humoriste Mohamed Touri. En effet, et pas loin de l'opéra Mahieddine-Bachtarzi d'Alger et à l'estuaire de la z'niqa (venelle) Amar-El Kama, il y a l'impressionnant tas d'ordures ménagères qui gît là, en signe d'outrage à l'abécédaire de la gestion d'une cité. Pis, et au lieu d'un jardin de roses qui devait éclore en ce lieu baptisé au nom du célèbre comédien, c'est plutôt un amas d'immondices qui a poussé sur un jardinet aménagé récemment à l'estuaire de la z'niqa Amar-El-Kama et en face de l'enfilade d'arcades de Bab Azzoun, qui est aussi l'une des six portes d'El-Djazaïr d'antan. On aurait aimé arrêter là le constat, mais force est de croire, que le cas n'est pas isolé à une seule venelle. Loin s'en faut, puisque ce sont autant d'identiques inconvénients urbains, que jalonne l'itinéraire du piéton jusqu'à l'embouchure de la Place des Martyrs. N'est-ce pas que c'est fâcheux pour l'aspect urbain du vieil Alger ? Effectivement, et comme si la fatalité de s'en aller en poussière ne suffisait pas au malheur d'Alger, voilà que l'on rajoute un peu plus de sujets de contrariété à chaque jour que le soleil se lève du côté de l'Amirauté. L. N.