Dans le cadre des rencontres politiques entre les différentes formations, Amara Benyounès, SG du Mouvement populaire algérien (MPA), a reçu, hier, Belkacem Sahli, chef de l'Alliance nationale républicaine (ANR). Après des pourparlers en tête-à-tête, les deux responsables ont animé un point de presse où M. Benyounès a appelé à un large débat autour de la Constitution. "Le MPA prône un large débat au sein de la société autour de la Constitution pour permettre à tout un chacun d'exposer son point de vue", a-t-il dit. À propos du mode opératoire pour l'adoption de la loi fondamentale, le chef du MPA a expliqué que "c'est le texte lui-même qui va déterminer la voie à entreprendre pour son adoption". Une chose que partage M. Sahli. Pour ce dernier, son parti attend toujours les propositions du chef de l'Etat. Il a rappelé que l'ANR adhère à cette démarche qui sera le couronnement "des réformes politiques initiées par M. Bouteflika depuis 2011". Sur un autre registre, les deux conférenciers ont abordé le programme de consultations politiques entamé par le MSP. Pour M. Sahli, "c'est une régression positive". "Régression" qui ne transparaît guère pourtant dans les toutes dernières déclarations faites par Makri, notamment celle de lundi au Forum de Liberté. Plus explicite, M. Sahli a réitéré son appréciation de l'activisme de l'opposition en rappelant que l'ANR a qualifié la dynamique enclenchée par la CLTD de perte de repère politique. "Ils sont déboussolés", a-t-il dit, en ajoutant que son parti n'adhère pas à ces initiatives. Même topo du côté de M. Benyounès qui s'est dit "ouvert au dialogue avec toute formation politique", sauf, a-t-il ajouté, "celles exclues par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale". Le chef du MPA fait allusion aux militants de l'ex-FIS. Le SG du MPA, et néanmoins ministre du Commerce, a aussi conditionné toute rencontre avec un autre parti par le respect "de la légitimité des institutions élues", d'où, peut-on déduire, son opposition à rencontrer le MSP qui veut engager des consultations "dans l'esprit de la plateforme de Mazafran". Celle-ci est antinomique aux conditions émises par les partis du cercle présidentiel pour engager des consultations avec d'autres formations politiques, notamment de l'opposition. Concernant l'initiative de la conférence nationale du consensus lancée par le FFS, les deux partis se disent adhérer à l'initiative, mais ils attendent "une clarification des propositions de l'initiateur pour se prononcer". M. Benyounès a avancé que le MPA est prêt à rencontrer une seconde fois les leaders du FFS. M.M.