Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) veut développer des partenariats productifs avec les entreprises italiennes et espagnoles. C'est, du moins, le souhait exprimé par le président du FCE, Ali Haddad, en recevant, hier au siège de l'organisation patronale à Chéraga (Alger), les ambassadeurs d'Italie, Michele Giacomelli, et d'Espagne, Polanco Alejandro. Ali Haddad a plaidé devant les deux diplomates pour une plus grande implication des entreprises italiennes et espagnoles en Algérie en s'inscrivant dans une logique d'investissement et d'association avec des partenaires locaux. "Nos relations avec les partenaires italiens sont excellentes, mais on veut les tisser sur de nouvelles bases", a indiqué Mehdi Bendimerad, membre du conseil exécutif du FCE et président de la commission des relations internationales. Le FCE attend surtout des entreprises italiennes le transfert de savoir-faire et de l'expertise. L'organisation patronale veut développer avec l'Italie la colocalisation en s'associant avec des entreprises algériennes. L'ambassadeur d'Italie, Michele Giacomelli, a indiqué qu'il a évoqué avec le président du FCE plusieurs secteurs dans lesquels des partenariats peuvent être construits entre les entreprises italiennes, qui détiennent un savoir-faire, et des sociétés algériennes, "pour développer le tissu de petites et moyennes entreprises et diversifier l'économie algérienne". L'ambassadeur d'Italie en Algérie a cité dans ce cadre, entre autres, le secteur de l'agro-industriel, la mécanique et le bâtiment. M. Giacomelli a affirmé qu'il respecte la règle 51/49 régissant l'investissement direct étranger en Algérie, indiquant que "les entreprises italiennes doivent s'adapter à cette règle". Cependant, il a signalé que pour certaines entreprises, les petites et moyennes entreprises familiales, cette règle "peut être un frein". Le diplomate italien a indiqué que les deux parties travaillent sur "une mission importante autour des filières qui seront identifiées progressivement". Le président du FCE a relevé que l'ambassadeur d'Italie "a pris conscience" de la nouvelle politique économique de l'Algérie. "On veut passer du statut d'importateur à celui de producteur", a-t-il souligné. "Nous avons ciblé plusieurs secteurs que nous voulons développer ensemble", a-t-il ajouté, citant l'automobile, l'agro-industrie et l'agriculture. "On s'est entendu sur la création de quatre à cinq grands pôles", a annoncé M. Haddad, indiquant que l'Italie veut contribuer au développement de l'Algérie. L'Italie est l'un des principaux fournisseurs de l'Algérie. En 2014, l'Algérie a importé pour environ 5 milliards de dollars de l'Italie. Avec l'Espagne, M. Bendimerad a évoqué l'organisation d'une mission d'affaires prochainement en Espagne. Avec l'ambassadeur d'Espagne, Polanco Alejandro, il a été question de partenariat dans les secteurs de l'agro-industrie, du tourisme et de la construction. M. Bendimerad a annoncé la possibilité d'une mise en place d'une commission avec la Confédération espagnole d'entreprises. L'ambassadeur d'Espagne en Algérie a indiqué que les entreprises espagnoles qui détiennent un savoir-faire reconnu dans le tourisme, la gestion de l'eau, sont disposées à investir en Algérie dans des partenariats gagnant-gagnant. M. R.