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Ali Haddad : «Nous voulons réorienter notre économie vers plus de productivité» Le président du FCE a reçu hier les ambassadeurs d'Italie et d'Espagne en Algérie
«Nous voulons réorienter le pays dans le sens d'une meilleure productivité de notre économie, plus particulièrement dans le secteur industriel.» C'est en ces termes qu'Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a décrit l'objectif visé à travers ses multiples rencontres avec plusieurs ministres mais aussi ses concertations avec bon nombre d'ambassadeurs accrédités en Algérie. Michele Giacomelli et Alejandra Polanco Mata, respectivement ambassadeur d'Italie et d'Espagne, ont été reçus durant la matinée d'hier par le patron du FCE. Au terme de ces deux audiences, Ali Haddad, tout en soulignant la faible contribution du secteur de l'industrie à l'économie nationale, ne dépassant pas, selon lui, 5%, a affirmé qu'il est prévu dans la nouvelle «feuille de route» du forum d'améliorer le rendement du secteur industriel dans les années à venir. «Avec la politique que nous adoptons aujourd'hui, nous visons à atteindre 15 à 20% de la contribution du secteur industriel au profit de notre économie», tiendra à préciser le président du FCE, affichant plutôt son optimisme quant à la concrétisation sur le terrain d'un tel objectif. «Nous avons un pays d'une dimension continentale doté d'un potentiel énorme. Nos objectifs sont réalisables. Pour peu que la confiance s'installe entre les différents partenaires économiques», affirmera avec conviction le président du forum. L'autre ambition que fait sienne le FCE traduit cette urgence de libérer le pays de sa dépendance à l'importation, et ce, par le biais d'une dynamisation de la production multisectorielle pour un apport des plus compétitifs des entreprises privées. C'est là d'ailleurs l'un des thèmes abordés lors des discussions d'hier entre Ali Haddad et Michele Giacomelli, ambassadeur d'Italie en Algérie. Des filières ciblées avec le partenaire italien «Nous avons débattu de sujets relatifs à plusieurs secteurs pouvant constituer une réelle opportunité pour les investisseurs italiens désireux de s'installer en Algérie. Nous avons ainsi ciblé 4 à 5 pôles que nous comptons développer à travers une relation mieux affinée entre les entreprises algériennes et italiennes. Il est notamment question de l'industrie automobile, de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du bâtiment», a affirmé Haddad à l'issue de sa rencontre avec l'ambassadeur italien. Le diplomate évoque quant à lui «l'utilité de joindre le savoir-faire italien au potentiel algérien dans le but de mieux développer le tissu des PME-PMI et créer aussi de nouvelles opportunités qui permettraient de travailler ensemble». «Il y a une volonté partagée d'aller de l'avant», a encore ajouté l'ambassadeur italien, affirmant que la règle 51/49 dans le domaine de l'investissement étranger ne peut constituer un obstacle pour les entreprises italiennes intéressées par l'investissement en Algérie. «La règle 51/49 est une disposition que nous respectons et à laquelle les entreprises italiennes sauront s'adapter. Il est vrai que certaines entreprises familiales en Italie conçoivent cette règle comme un frein, mais sans doute que ces mêmes entreprises trouveront un moyen pour la dépasser cette contrainte», dira encore Michele Giacomelli. Et d'ajouter : «Nous allons travailler sur des filières qui seront identifiées progressivement lors des prochaines rencontres avec les hommes d'affaires et les patrons d'entreprises algériennes». A propos des entreprises italiennes présentes en Algérie, Ali Haddad rappellera que celles-ci étaient parmi celles qui n'ont pas déserté notre pays durant décennie noire. Haddad estime en outre que le représentant de la chancellerie italienne en Algérie est désormais imprégné des nouvelles méthodes de travail mises en branle par le FCE. «L'ambassadeur d'Italie a bien compris la politique économique que nous défendons en Algérie. Il ne fait aucune distinction entre les entreprises privées et publiques», soutiendra le président du FCE. Une mission du FCE bientôt en déplacement en Espagne Le président du FCE a également reçu hier l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Alejandro Polanco Mata. «L'objectif de notre réunion est de renforcer notre partenariat économique avec les entreprises espagnoles», a indiqué Mehdi Bendimered, président de la commission chargée des relations extérieures au FCE. Il a ainsi énuméré les domaines de partenariat débattus durant la même concertation et qui se rapportent à la gestion de l'eau, au secteur du bâtiment, à celui des transports et au tourisme, sans oublier l'agroalimentaire et l'agriculture. Quelque 250 entreprises ibériques sont déjà présentes en Algérie, tient à informer pour sa part l'ambassadeur espagnol, mettant l'accent sur les facilités d'accueil et l'hospitalité des Algériens. «Nous avons beaucoup de possibilités pour développer ce partenariat», a encore ajouté le même diplomate. L'une de ces possibilités n'est autre que le déplacement dans la capitale espagnole, Madrid, d'une délégation du FCE prévue au plus tard au mois d'avril dans l'objectif, explique-t-il, de mieux dynamiser la relation tissée entre les entreprises algériennes et espagnoles.