Après avoir été privée depuis six mois de son stade fétiche du 1er-Novembre de Tizi Ouzou et injustement forcée à l'exil et au huis clos depuis la disparition tragique de son idole Ebossé, le 23 août passé, la JSK attend fébrilement la décision salutaire du chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal, qui avait reçu, la semaine dernière le comité de supporters kabyles à qui il a promis de se pencher sur le "dossier JSK". En attendant de renouer avec le stade du 1er-Novembre, les Canaris ont eu à cœur de négocier au mieux leur périlleux déplacement à Chlef face à la coriace formation de l'ASO qui, elle aussi, lutte énergiquement pour sa survie parmi l'élite. Certes, les camarades d'Ali Rial ont réussi donc à glaner un point qui vaut certainement son pesant d'or grâce à une réalisation de sa nouvelle recrue, Boutadjine, mais leur position au classement général reste encore très critique du fait que le premier relégable, en l'occurrence, le NAHD, n'est distant que de deux points de la JSK. Et s'il faut rappeler que les Kabyles recevront les Husseindéens lors de la prochaine journée de championnat prévue ce samedi, il est évident que tout ratage n'est plus permis. Il est vrai que les Canaris se sont mordu les doigts vendredi passé à Chlef où ils auraient pu prétendre aisément aux trois points de la victoire si la nouvelle recrue camerounaise, Kooh, n'avait pas raté, à lui seul, deux occasions de but très franches en fin de partie. Cela dit, il ne faut certainement pas faire la fine bouche après un tel résultat car il faut bien admettre que l'excellent gardien de but international, Azzedine Doukha, de retour de la CAN en Guinée équatoriale, a été aussi l'un des hommes les plus en vue de cette farouche empoignade, lui qui a sauvé de nombreuses situations périlleuses face aux attaquants de son club d'enfance et a ainsi évité un scénario catastrophique au club kabyle. C'est dire qu'après l'euphorie du "nul" arraché de haute lutte au stade Boumezrag de Chlef face à une formation chélifienne qui venait de tenir en échec le leader béjaoui dans son propre fief de l'Unité maghrébine (0-0) et qui jouait gros pour son maintien en Ligue 1, les Canaris sont vite redescendus de leur nuage pour réaliser, en fait, que sur les quatre matches disputés depuis le début de la phase retour, ils n'ont pu récolter que deux maigres points sur douze possibles, encore que ces deux points salutaires ont été grappillés à l'extérieur face à l'USMA puis à l'ASO sur le score identique de un but partout et que les deux défaites amères ont été enregistrées à Alger et à huis clos face au MC Oran et l'USM Bel-Abbès. Tout cela pour rappeler que la JSK a payé le prix fort de ce huis clos qui l'a enfoncée dans les profondeurs du classement sans que personne lève le petit doigt. Faut-il rappeler qu'en raison de cette sanction abusive (et apparemment délibérée) du huis clos et à l'extérieur, la JSK a perdu la bagatelle de... seize points à "domicile", soit quatre défaites (JSS, ASMO, MCO et USMBA) et deux matches nuls (ASO à Bordj Bou-Arréridj et ESS à Alger) et si ce n'était cet "exil forcé", il est aisé de déduire que la JSK aurait pu trôner allégrement... en tête du classement. C'est ce qui explique que la direction de la JSK, ses joueurs, son comité de supporters et les milliers de citoyens de Kabylie attendent une mesure de clémence de la part des hautes autorités du pays, car force est d'admettre que la JSK, jadis ambassadeur du football algérien aux quatre coins du continent, a payé un lourd tribut pour un... crime qu'elle n'a pas commis. "Le chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal, a eu la sagesse de recevoir et d'écouter longuement les membres du comité de supporters de la JSK et a pris le dossier en main. C'est de bon augure et nous espérons qu'il tiendra parole pour rétablir la JSK dans son droit, un vœu très attendu dans le courant de la semaine par toute une population qui prie jour et nuit pour son club légendaire", diront les membres du comité de supporters de la JSK qui espèrent que leur club recevra le NAHD dès ce samedi au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. M. H.