Toufik Lerari et Marhoum Rougab, cofondateurs de l'agence Allégorie, ont misé, entre autres, sur Laïd Benamor, P-DG du groupe Benamor et président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), pour rehausser l'évènement "Fikra". "Participer à cette conférence pourvoyeuse d'idées et d'espoir pour les jeunes est un peu comme un devoir", a déclaré Laïd Benamor en marge de ce rendez-vous technologique et entrepreneurial, qui s'est tenu les 14 et 15 du mois courant àl'hôtel El-Aurassi. "C'est aux jeunes de prendre le relais et tenir les rènes de léconomie du pays, mais pour cela, il leur faut agir et entreprendre, et non se contenter d'écouter", fait-il remarquer, avant de se prêter aux nombreuses questions des journalistes qui l'ont interpellé, en premier lieu, sur la chute du cours du pétrole et la dévaluation du dinar. Sans s'attarder sur la morosité du climat économique actuel, Laïd Benamor a fait remarquer que "la dévaluation continue du dinar ne permet pas d'avoir une visibilité. Et de reconnaître, par ailleurs, que "la chute du cours du pétrole n'est pas sans incidence sur la monnaie algérienne" et que cela va sans doute "se répercuter sur les droits et taxes qui vont augmenter de facto et influer, en définitive, sur les prix en général, sauf les produits soutenus". Benamor parle aussi de la pertinence d'asseoir une stratégie et dénonce le fait qu'"il n'existe aucune synergie, et encore moins une cohérence nécessaire entre l'industrie et l'agriculture". Il étayera ses propos en précisant : "Nous avons un parc industriel important dans l'agroalimentaire pour ne parler que de cette filière, mais il nous faut réfléchir à une organisation à même d'assurer à l'Algérie une autosuffisance sur plusieurs produits." La réflexion au niveau de la Caci semble faire, ainsi, son chemin et évoluer, puisque Laïd Benamor a annoncé un regroupement national prévu pour le 5 mars prochain dédiée à cette préoccupation et dont, notamment, la production et l'exportation de la datte. "Nous avons déjà fait des réunions récemment avec les wilayas du Sud. Et là, nous sommes en train de travailler pour la création de coopératives ou de consortiums avec les chambres", a noté le président de la Caci en reconnaissant aux régions du Sud un énorme potentiel pour peu, à son avis, "qu'on leur apporte l'aide nécessaire". À la question de savoir si le dispositif Ansej est efficace, Laïd Benamor répond par la négative et argumente : "Le principe même du dispositif est bon, mais tel qu'il est appliqué, ça ne peut pas réussir." Et de révéler que "c'est un volet sur lequel se penche actuellement le FCE" et qui consiste "à offrir des formations aux jeunes et les renseigner sur les voies et moyens de créer une entreprise, comment élaborer un business plan, les coacher et les assister même au niveau des banques". Pour ce qui est de l'avenir, le P-DG du groupe Benamor a révélé son intérêt pour l'agriculture en promettant d'en dire davantage, prochainement, sur ses projets et les nouveautés au niveau des produits. N.S.