C'est un air frais qui a été soufflé par l'événement "Fikra conférence internationale" pour rompre avec la morosité qui règne en ce moment en Algérie. Deux jours de débats et d'échange à l'hôtel El-Aurassi clos hier sur une note d'optimisme que Tewfik Lerari et Marhoum Rougab (responsables du groupe Allégorie et organisateurs de l'événement) ont voulu propager grâce au partenariat de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy qui a porté le concept depuis sa création. Fikra, dans sa seconde édition, a, encore une fois, réussi le pari de fédérer des avis riches de par leur différence, mais qui convergent vers un seul et même objectif ; celui de donner l'opportunité de s'exprimer et d'inspirer. La seconde et dernière journée a vu passer en début de matinée Salem Brahimi, producteur et réalisateur, auteur d'un long métrage sur l'Emir Abdelkader mêlant dessins animés et vues réelles, pour passer ensuite à une épopée des temps modernes. Le chemin parcouru par le groupe Benamor qui, partant d'une simple conserverie traditionnel, existe, désormais, avec trois unités autonomes et réalise des résultats impressionnants. "C'est une histoire de travail acharné, d'idées et de persévérance pour passer à un véritable statut d'entrepreneur", explique Laïd Benamor, président du groupe Benamor, et d'insister qu'"avant de demander de l'argent, il faut demander du savoir". Le jeune business man reconnaît, toutefois, que "le passage d'une entreprise familiale à une dimension plus institutionnalisée n'est pas évident" et insiste sur la notion du partage et ne jure que par "l'effort collectif" en rendant ainsi hommage aux 1 500 employés qui "apportent chaque jour une pierre à l'édifice". Sur un autre registre, un sujet bien différent, mais tout aussi révélateur du monde actuel et de ses enjeux, réside, sans nul doute, dans l'intervention de Rodrigo Sepulveda, consultant en stratégie digitale et investisseur. Avec son "Big Bang de l'internet des objets", ce dernier nous parlera de ce futur technologique qui existe déjà ailleurs, mais qui tarde à arriver à nos portes comme pour nous rappeler le retard criant qu'accuse notre pays dans le domaine. Il abordera alors les nouvelles technologies à travers ce qu'on appelle les "wearables" (des objets connectés) qui vont révolutionner et faciliter la vie de millions de personnes. Il soulignera, avec force, l'apparition des smartphones et leur utilité dans la vie quotidienne de par leurs multiples applications et objets y afférents, à l'image de la montre connectée, de la balance wifi qui mesure le poids et la masse graisseuse et de stockage des infos qui peuvent être partagées aussi sur les réseaux sociaux. Il s'agit de flower Power ou de la brosse à dent wifi en bifurquant sur le "transhumanisme" ou la manière d'améliorer son corps. La rencontre verra aussi le passage d'Ali Omar Ermes et Noureddine Melikechi. Dans l'après-midi, les participants ont été ravis d'assister au passage d'Issad Rebrab, président du groupe Cevital, qui n'a pas manqué d'applaudir le thème choisi par les organisateurs. "Tout le monde peut réussir, il faut déborder d'optimisme et suivre certaines règles, qui sont la détermination, l'intégrité, la transparence et la discipline de la part des collaborateurs et des actions entreprises", conseille Rebrab, et insiste en homme d'affaires averti sur le fait "d'être prudent et avoir les pieds sur terre". Procédant à une rétrospective de son itinéraire, le fondateur du groupe Cevital a mis en exergue, à l'occasion, la philosophie sur laquelle il s'est basé pour se présenter aujourd'hui comme le 1er groupe privé au niveau des exportations et en seconde position par rapport à la contribution dans le budget de l'Etat. "Il faut voir grand, commencer petit et aller vite", insistera Rebrab, en plaidant pour consommer de l'optimisme sans modération et continuer à rêver. Il finit sur une note optimiste et un message d'encouragement : "C'est notre devoir de donner de l'espoir aux jeunes et au pays." Place ensuite à la présentation de cinq startup par Lamia Rouaz, directrice marketing et communication au niveau de Djezzy, en commençant par Insight Software qui propose de l'information pertinente pour prendre les décisions de choix et de faire dans la veille d'image. "Aouladi", quant à elle, est un site web pédago-éducatif dédié aux parents d'enfants de moins de six ans en plus de la Startup Algerian It Security Group qui développe des solutions pour le e-payement (réseau wifi 3G+). La 4e startup qui a suscité beaucoup d'intérêt s'intitule Eurl ELCS Research, modèle qui respecte l'environnement, solution de gestion de stationnement avec une borne interactive (qui fonctionne sous Android) à travers une architecture évolutive pour optimiser le stationnement et la fluidité du trafic. La 5e startup : "Winkayen", outil basé sur trois paramètres fondamentaux : l'emploi, l'annuaire et les affaires. Le mot de la fin ne pouvait être mieux résumé qu'à travers les paroles de Vincenzo Nesci, président Exécutif de Djezzy, qui, avec son humilité habituelle, a déclaré avoir "écouté les débats avec beaucoup d'intérêt et a beaucoup appris". Le patron de Djezzy a tenu à affirmer, encore une fois, que "rien de grand ne peut être fait sans cette valeur d'optimisme et qu'un pessimiste est un optimiste mal informé". L'optimisme et le moteur de l'être humain qui, de l'avis de Vincenzo Nesci, "nous donne la force de relever les grands défis. Sans optimisme, les découvertes qui ont changé le monde n'auraient jamais vu le jour. C'est l'optimisme qui nous permet de tenir bon malgré les échecs, l'adversité, les difficultés et l'injustice. L'optimisme est l'autre nom du courage", et de conclure : "Fikra est sur orbite pour devenir une référence avec toujours plus de talents." Pour ce qui est des talents et des opportunités offertes pour encourager l'initiative, Djezzy a décidé de renouveler son engagement en signant, hier, un protocole d'accord avec l'ANPT pour soutenir de nouveaux projets. N S Nom Adresse email