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"Les entreprises américaines trouvent le marché algérien difficile" Dan Mullaney, représentant adjoint américain du Commerce pour l'Europe et le Moyen-Orient
Le représentant adjoint américain du commerce pour l'Europe et le Moyen-Orient, au bureau du représentant américain au commerce, Daniel L. Mullaney, qui a dirigé une délégation américaine à Alger avec des représentants du département d'Etat du Commerce et de l'Agriculture pour participer à la troisième session des discussions de l'Accord-cadre pour le commerce et l'investissement (Tifa) entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Algérie a exprimé, hier, lors d'une rencontre avec la presse organisée au siège de l'ambassade à Alger, sa satisfaction sur "les échanges" qu'il a eus avec les officiels algériens. "Nous avons discuté de l'état actuel des relations algéro-américaines dans le domaine du commerce et de l'investissement, et plus particulièrement des moyens de promouvoir cette relation", a indiqué Daniel L. Mullaney. En 2014, le commerce bilatéral entre les Etats-Unis et l'Algérie était évalué à un peu plus de sept milliards de dollars. "Les deux parties souhaitent voir ce volume augmenter considérablement, que ce soit en quantité, en qualité ou en sophistication. Dans le passé, notre commerce a largement dépendu du pétrole. À l'avenir, nous aimerions voir une plus grande diversité dans les biens et services que nous commercialisons et une plus grande diversité dans l'investissement de nos économies", a souligné le responsable américain. Daniel L. Mullaney affirme que ses interlocuteurs algériens lui ont parlé de leur désir de diversifier l'économie algérienne, de stimuler le commerce et l'investissement et de créer plus d'emplois, et des emplois mieux rémunérés. "Nous encourageons l'Algérie à poursuivre dans cette voie, et nous sommes prêts et avons la volonté de l'aider pour deux raisons. Tout d'abord, nous pensons que cela permettra, à long terme, de maintenir la paix, la stabilité et la prospérité en Algérie et dans la région. Deuxièmement, nous considérons cela comme un élément essentiel dans le développement des relations économiques algéro-américaines", a indiqué Daniel L. Mullaney, estimant que "l'Algérie est un pays à fort potentiel". Selon lui, les entreprises américaines sont très intéressées par les opportunités qu'offre l'Algérie. Il a annoncé l'organisation de missions d'affaires en Algérie, le mois prochain, par le département américain du Commerce et le département d'Etat. "Nous sommes optimistes, ces missions vont identifier des opportunités commerciales et d'investissement qui conduiront à des accords qui profiteront à nos deux pays", prévoit-il. Daniel L. Mullaney indique que les entreprises américaines trouvent souvent que l'Algérie est un marché difficile "où les lois sont lourdes et imprévisibles, des politiques qui peuvent être discriminatoires à l'égard des entreprises étrangères et la faible protection de la propriété intellectuelle rendent difficile de faire du commerce, d'investir et de fonctionner efficacement". Selon lui, les grandes entreprises peuvent manœuvrer à travers les obstacles, mais pas les petites et moyennes entreprises, qu'elles soient américaines ou algériennes. En Algérie, comme ailleurs, disposer d'un cadre réglementaire clair et prévisible "est d'une extrême importance". Pour le représentant américain, d'autres obstacles perçus par les entreprises américaines comme un excès de bureaucratie, citant, entre autres, les retards de dédouanement des produits importés, la délivrance d'autorisation pour la création d'entreprises et de rapatriement des dividendes. "L'élimination de ce type d'obstacles attirerait des partenaires commerciaux américains, et peut-être, plus important encore, aiderait les PME algériennes et stimulerait la création d'emplois. Ce serait une grande relation gagnant-gagnant pour nos entreprises et nos deux pays", a-t-il affirmé. Daniel L. Mullaney a indiqué que le conseil du Tifa ne s'est pas réuni depuis 10 ans. Mais les dernières années, les deux parties ont exprimé un intérêt pour la reprise des discussions. Concernant l'OMC, Daniel L. Mullaney a réitéré la volonté des Etats-Unis d'aider l'Algérie à accéder à cette institution multilatérale. "Les questions que nous posons à l'Algérie visent à l'aider à accéder à l'OMC", a-t-il soutenu. M.R.