Deuxième chapitre : Une autre chance : Résumé : Maria et Yahia s'étaient rendus en Espagne. Ils ne sortirent presque pas. Le temps coulait trop vite au goût de la jeune femme. Leur rupture définitive se rapprochait. Maria en souffrait mais elle se consolait. Elle avait obtenu ce qu'elle voulait... La semaine s'était vite écoulée. Comme prévu, c'était elle qui partirait en premier. Yahia ne l'accompagnerait pas à l'aéroport. Seulement à la sortie de l'hôtel où un taxi l'attendait. Ils se regardèrent, ne trouvent pas de mots à dire, ou les mots qu'il faut. Car il y avait tellement de choses à dire maintenant que le gong de la séparation avait sonné, que Maria eut un sourire désolé quand elle vit Yahia rougir. -Ne t'inquiète pas, je ne tomberais pas malade. Je pleurerais ton absence durant des mois, des années peut-être... car je n'ai gardé que de bons souvenirs de toi... Bonne chance Yahia ! Puisque c'est la dernière fois je peux te le dire... Je t'aime... et c'est dommage ! J'aurais préféré que mon cœur écoute les conseils de la raison mais je n'y peux rien ! Tu seras l'unique amour de ma vie ! Yahia était devenu livide. Parfois il secouait la tête, gardant les yeux fermés, comme ne voulant pas se réveiller. -Il n'y a pas de quoi être traumatisé Yahia... Nous ne sommes pas les premiers à nous séparer ! Et personne ne meurt d'une séparation ! Enfin, je te souhaite d'être heureux même sans moi ! Et aussi de réussir dans tout ce que tu entreprendras ! Yahia ne réagit que lorsque Maria l'embrassa sur la joue avant de s'engouffrer dans le taxi. -Maria, je t'aime ! -Pas assez pour vouloir me garder, dit-elle et elle se pinça des lèvres quand une lueur douloureuse passa dans le regard de Yahia. C'est dommage... Mais puisque tu le veux... Je ne t'en veux pas ! Je te le jure, ces années passées avec toi sont les meilleures de ma vie ! Cela m'aidera à me réconforter ! Adieu ! -Je ne veux plus d'adieu Maria, lui dit-il. On se reverra au boulot... On restera amis ? La jeune femme secoua la tête en souriant. Elle voulut le rassurer, mais quelque chose la retient. Puisqu'ils avaient toujours été francs, pourquoi ne pas continuer ? -C'est notre dernier moment ! Tu me connais, je ne pourrais pas me contenter de ton amitié ! Ne t'inquiète pas pour moi si je quitte Alger... En te quittant définitivement, il me faudra un nouveau départ ! Et il sera plus facile ailleurs ! -J'aurais quand même de tes nouvelles ? -D'accord ! promit Maria. Sur cette promesse, elle demanda au taxieur de démarrer. Elle n'avait aucune larme aux yeux, et pourtant son cœur saignait. Elle n'eut pas le courage de rester sans le regarder. Mais Yahia était loin derrière elle... Elle se demandait comment elle avait fait pour ne pas se perdre à l'aéroport, de rentrer à Alger sans égarer papiers et bagages. Une fois chez elle, elle décrocha le téléphone et ferma les volets. Elle voulait être seule. Elle ne voulait pas voir le soleil. Car le sien, celui de sa vie, c'était Yahia, et il était bien loin. Et leur histoire d'amour était bel et bien terminée ! Elle ne dormit pas de la nuit. Elle pleurait, déchirée par la séparation définitive. Mais il valait mieux ainsi. Puisqu'aucun engagement n'était possible entre eux, autant prendre les choses du bon côté. Et n'en avait-elle pas fait qu'à sa tête ? Elle avait attendu dix années pour rien. Elle pleura longtemps de chagrin et elle se jura que ce serait la dernière fois qu'elle verserait des larmes à cause d'un homme. Mais n'avait-elle pas profité de lui lors de ce dernier voyage ? reconnut-elle. Et cela l'aida à reprendre. Car la vie continuait et il fallait l'affronter. Pas uniquement pour elle maintenant. Puisqu'elle n'était plus seule... Enfin, puisqu'elle avait tout fait pour ne plus l'être ! (À suivre) A. K.