Cette rencontre permettra aux participants de prendre connaissance de la dernière réglementation afin qu'ils puissent assister, conseiller et auditer les entreprises économiques, et ce, pour les rendre plus rentables, fiables, compétitives et transparentes dans la gestion. Le centre universitaire de la wilaya de Tamanrasset, El-Hadj-Moussa-Ag-Akhamok, a abrité avant-hier et hier, les 4es Assises nationales du commissariat aux comptes avec pour thème : "L'audit et le contrôle interne". Initiées par la Chambre nationale des commissaires aux comptes (CNCC), ces assises auxquelles ont pris part près de 150 participants issus de plusieurs wilayas, interviennent après celles organisées à Alger, à Oran et à Annaba. "C'est une tradition que les professionnels attendent chaque année pour débattre d'un thème d'actualité et qui, bien entendu, correspond à la profession, avec pour but de les former et d'améliorer leurs performances", a souligné Redjimi Larbi, président de la CNCC. L'objectif attendu, poursuit-il, c'est de renforcer davantage les connaissances en matière d'audit et de contrôle. L'occasion est également offerte pour "mieux appréhender la fonction de l'audit interne composée d'auditeurs salariés et libéraux, d'une part et du dispositif de contrôle interne mis en place au sein des entités, d'autre part", ajoute notre interlocuteur qui a expliqué la mission dévolue à la CNCC dans la perspective de former les professionnels à travers ce genre d'initiatives permettant l'élévation de niveau, l'échange d'idées et la mise à niveau des commissaires aux comptes, des experts comptables et des comptables agréés en qualité de commissaires aux comptes. Cette rencontre leur permettra ainsi de prendre connaissance de la dernière réglementation afin qu'ils soient à la hauteur d'assister, de conseiller, d'auditer et de superviser les entreprises économiques, et ce, pour les rendre plus rentables, fiables, compétitives et transparentes dans la gestion. Une démarche qui "contribue, bien évidemment, au développement de l'économie nationale", ajoute M. Redjimi en faisant savoir que le choix du thème a été dicté par la conjoncture économique actuelle du pays, laquelle est jalonnée par la chute du prix de pétrole. "Il y a un contrôle qui s'impose d'une manière rigoureuse. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a tenu, récemment, des réunions avec différentes banques primaires pour attirer leur attention et contrôler davantage. La CNCC, à son tour, veut attirer l'attention des professionnels pour qu'ils accentuent un peu leurs travaux dans le contrôle, l'assistance et le conseil", a-t-il dit, non sans faire remarquer que c'est pour la première fois dans l'histoire de la profession qu'un partenariat est conclu avec un centre universitaire, en vue de mettre en contact les professionnels avec les étudiants. "La théorie et la pratique sont deux choses différentes. Les commissaires aux comptes d'aujourd'hui étaient des étudiants d'hier, et les étudiants d'aujourd'hui peuvent devenir des commissaires aux comptes, des experts comptables ou des comptables agréés. On a pris un professeur du centre universitaire de Tamanrasset pour faire une intervention théorique afin de faire la comparaison sur le plan pratique. Les étudiants pourront donc poser des questions auxquelles on essayera d'apporter des réponses", affirme le président de la CNCC en faisant part des dispositions spécifiques prises pour réussir cette édition qui sonne comme un défi compte tenu des contraintes et des difficultés rencontrées par les organisateurs. À ce titre, M. Redjimi indiquera que "les participants étaient un peu hésitants. On a pris des dispositions spéciales avec la compagnie Air Algérie qui a consacré un vol spécial pour transporter plus de 100 personnes. Il y a aussi une caravane de bus et de véhicules qui a pris le départ de Biskra, en passant par El-Oued, Touggourt, Ouargla, Ghardaïa, In-Salah avant d'arriver à Tamanrasset. D'autres participants sont venus par leurs propres moyens". Il est utile de signaler que ces assises, en témoignent les professionnels présents, ont permis de dissiper les incompréhensions qui entourent la profession grâce aux explications apportées par les experts et les intervenants d'outre-mer qui se sont relayés, deux jours durant, dans la salle de conférences du centre universitaire. R. K.