Elle a tenu aussi à lui rappeler qu'il fait l'objet de soupçons sur des détournements de terres agricoles, non sans l'accuser d'avoir menacé la stabilité du pays en s'attaquant au DRS. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a répondu au SG du FLN, Amar Saâdani, qui s'était violemment attaqué à elle, suite à des propos tenus quant à la lenteur des réformes politiques et à des attaques contre "les milieux d'affaires" et "les oligarques" qu'elle accuse de vouloir "asservir" l'Etat à leurs ambitions, non sans interpeller le Président pour y mettre le holà. Mme Hanoune, qui s'est offusquée des propos "calomnieux" tenus à son encontre par le SG du FLN, a tenu à lui rappeler certaines "vérités", notamment la position de première force politique "usurpée par le FLN grâce à la fraude". Elle lui rappelle aussi qu'il fait l'objet de soupçons sur des détournements de terres agricoles, non sans l'accuser d'avoir menacé la stabilité du pays en s'attaquant au DRS. Un membre de la direction du parti et député, Ramdane Taâzibt, a, quant à lui, dénoncé une "expiation" (takfirisme) à l'image de celle des groupes extrémistes de Daech, que pratiquerait le SG du FLN au profit de "centres d'intérêt qui l'agitent" suite à ses déclarations sur l'"inconstitutionnalité" du Parti des travailleurs. Selon lui, les dires de Saâdani "reflètent l'absence totale de culture politique et l'ignorance de la Constitution d'un homme qui prétend à la pratique de la politique". Taâzibt a expliqué, dans une déclaration à El Khabar, que "la parole de Saâdani procède d'une volonté d'intimidation, du terrorisme politique et de l'expiation, à l'instar de ce que fait Daech". Cela intervient, rappelons-le, après les attaques violentes du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, qui s'en était pris à la formation de Louisa Hanoune, lors d'un meeting mardi dernier à Annaba, en décrivant dans son réquisitoire, un "micro-parti" auquel il reproche notamment d'avoir déclaré que le président Abdelaziz Bouteflika n'a pas "respecté ses engagements". "Quels engagements du Président y aurait-il avec ce parti ? Et quels engagements aurait ce parti avec le Président ?", s'est-il interrogé. Le secrétaire général du FLN en était arrivé jusqu'à contester la constitutionnalité du PT. "Nous disons à ce parti qu'il n'est pas constitutionnel car il se constitue sur la base d'une catégorie, sa secrétaire générale n'est pas démocrate et son projet est antagonique avec le projet du peuple algérien. C'est un parti trotkiste et la Constitution dispose que le peuple algérien est musulman." Lors d'un entretien à El Watan, Mme Hanoune ne s'est guère contentée de s'attaquer aux milieux d'affaires, mais elle a aussi interpellé le président Bouteflika pour mettre le holà aux ambitions de ces oligarques qui veulent, selon elle, "asservir l'Etat à leurs ambitions". Elle considère que le président Bouteflika n'a pas tenu "ses engagements". "Le chef de l'Etat doit mettre le holà, il est comptable et responsable devant la nation", avait-elle déclaré. A. R.