Hier encore, le parvis de la wilaya était bondé car des citoyens étaient venu réclamer la révision des listes des bénéficiaires de logements sociaux. Les protestataires étaient venus de Thamer, 6 km à l'est du chef-lieu de wilaya, pour dénoncer la non prise en charge promise par les autorités l'été dernier. "Il est inconcevable qu'un village comme Thamer, situé à 6 km de la ville de Bouira, soit autant marginalisé. Nos revendications datent de plus de 20 ans et n'ont toujours pas trouvé d'écho auprès des différents responsables qui se sont succédé à la tête de l'APC de Bouira et de la wilaya. En plus de l'annulation de la liste des logements sociaux, nous exigeons que les poches vides soient exploitées pour réaliser des logements, l'attribution d'aides dans le cadre de l'habitat rural, qu'un programme de 100 logements sociaux soit débloqué pour le village et enfin que l'état programme la réalisation de logements groupés", nous expliquera un contestataire. Une délégation a été invitée par les responsables de la wilaya à une réunion afin d'exposer les problèmes soulevés. Les habitants de ce village ont promis d'investir la RN5 et même de fermer l'autoroute si leurs revendications portant sur les logements et sur leurs conditions de vie ne trouvaient pas une oreille attentive. Par ailleurs, les bénéficiaires des 120 logements LSP, lancés en 2007, se sont joints aux protestataires afin de dénoncer les lenteurs caractérisant les travaux. "Depuis 2007, nous louons auprès de particuliers pour un montant avoisinant les 30 000 DA/mois. Faites les comptes et vous vous apercevrez que les sommes englouties dans les loyers auraient pu nous permettre de nous acquitter de la quasi-totalité du prix de nos logements." Les concernés disent que d'autres personnes ayant souscrit à des formules autres que le LSP et bien après eux sont entrés en possession de leurs nouveaux logements. H. B.