Après avoir exprimé leur mécontentement au mois d'août dernier, suite à leur exclusion des listes des logements sociaux de Bouira, des habitants de Thameur ont une fois de plus barricadé la chaussée, hier matin, pour exiger des autorités communales et de wilaya la prise en charge de plusieurs problèmes inhérents à leur cadre de vie. Ainsi, plusieurs dizaines de jeunes et moins jeunes ont bloqué la circulation sur ce tronçon de la RN5, à l'aide de pneus enflammés, pierres, troncs d'arbres et autres objets de fortune en exigeant la venue des responsables de la wilaya pour mettre un terme à ce qui est qualifié de "mesures discriminatoires" à leur encontre. Selon les membres de l'association de ce village agricole, les jeunes ont ressenti le mépris de l'administration en s'apercevant que les habitants de cette localité n'avaient pas bénéficié de logements sociaux. "Il est inconcevable qu'un village comme Thameur, situé à 6 km de la ville de Bouira, ne soit pas inclus dans le programme de logements sociaux... En plus de cela, d'autres revendications datant de plus de 20 ans n'ont toujours pas trouvé d'écho auprès des différents responsables qui se sont succédé à la tête de l'APC de Bouira et de la wilaya. Nous exigeons, en plus de l'annulation de la liste élaborée par l'APC, que les poches vides soient exploitées pour réaliser des logements, l'attribution d'aides dans le cadre de l'habitat rural, qu'un programme de 100 logements sociaux soit débloqué pour le village et enfin que l'Etat programme la réalisation de logements groupés." Sont également soulevés plusieurs autres points, tels l'état de délabrement de la salle de soins, la réalisation d'une cantine au niveau de l'école primaire, un bus pour le ramassage scolaire, et l'alimentation au gaz naturel de plusieurs foyers non raccordés à ce jour. Le chômage et la mal-vie ont également été abordés par les protestataires qui exigeaient la venue des autorités de wilaya. Les membres du comité de village ont exposé tout un tas de documents prouvant que les autorités de wilaya à tous les niveaux ont été interpellées depuis le mois de mai dernier, "sans aucune suite", affirment-ils.