Le Conseil national des enseignants du secondaire et du technique (Cnapest) décidera demain, en conseil national, de l'arrêt ou de la poursuite de son mouvement de grève, a affirmé, hier, le porte-parole du syndicat, Messaoud Boudiba. Ainsi, à l'issue d'une réunion tenue dimanche avec les représentants du ministre de l'Education, les membres du Cnapest ne semblent pas totalement rassurés quant au sort de leurs revendications. Joint par téléphone hier, M. Boudiba a affirme que "la grève continue pour son syndicat jusqu'à mercredi". Après un bras de fer qui a duré plus de 3 semaines, la fin de la grève semble, toutefois, proche. "Le PV rédigé par la tutelle est au niveau des AG. Aujourd'hui, les conseils régionaux se réuniront, et mercredi, c'est le Conseil national qui se tiendra pour évaluer les rapports des wilayas et décider de l'avenir du mouvement", explique notre interlocuteur. Selon le porte-parole du Cnapest, la rencontre avec la tutelle n'a pas apporté beaucoup de réponses. "Concernant nos revendications, les cadres du ministère de l'Education nous ont donné les mêmes réponses", ajoute encore M. Boudiba. Le syndicaliste regrette le fait de devoir recourir à la grève pour arracher des droits. "La ministre nous a promis de ne plus transférer les postes de promotion pour le recrutement, comme cela s'est fait dans le passé. Il faut savoir que 12 000 postes de promotion ont été transférés au profit du recrutement", déplore-t-il. Par ailleurs, le syndicaliste dénonce l'attitude du ministère de l'Education qui consiste à "faire passer les enseignants pour des tubes digestifs". "Il est triste de voir que notre tutelle nous fait passer pour des personnes qui ne cherchent que l'argent", regrette encore M. Boudiba. Pour rappel, parmi les revendications du Cnapest, la promotion "systématique" aux nouveaux grades et la promotion aux postes d'enseignant principal et d'enseignant formateur. Le syndicat revendique aussi l'application du code de la médecine du travail et la promulgation d'une circulaire interministérielle favorisant l'accès des enseignants au logement. Il demande la mise à jour de la prime du Sud et l'installation d'une commission gouvernementale chargée de recenser les biens et fonds des œuvres sociales. De son côté, la coordination des syndicats de l'éducation (CSE) a mis un terme à son mouvement de grève cyclique, prévu pour hier. Dans un communiqué rendu public, hier, le syndicat affirme que "la ministre de l'Education a répondu favorablement à la principale revendication du collectif concernant le statut particulier", annonçant qu'une commission sera installée le 18 mars prochain pour revoir ce statut. D .S.