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Carton rouge pour l'italienne Saipem
Contrats de services
Publié dans Liberté le 11 - 03 - 2015


Sonatrach n'a pas renforcé son audit interne.
La société italienne de services n'est plus dans les starting-blocks de Sonatrach. Mise en cause dans l'affaire Sonatrach 2 qui se résume aux versements présumés de pots-de-vin à Farid Bedjaoui et Chakib Khelil pour bénéficier de gros contrats en Algérie, elle n'a plus obtenu de contrat depuis 2011 alors qu'elle dominait le marché des services pétroliers entre 2008 et 2010. La compagnie pétrolière nationale préfère attribuer ses contrats à la britannique Petrofac, l'américaine Halliburton et la japonaise JGC. Pas seulement. Depuis trois ans, elle confie de plus en plus ses projets à des sociétés locales. C'est ainsi que les projets de gazoducs ne sont plus confiés à des sociétés étrangères. Par exemple, le GR 5, qui doit relier Reggane à Hassi R'mel, destiné à évacuer les productions des nouveaux gisements de gaz du Sud-Ouest qui doivent entrer en production entre 2016 et 2018 : Touat en partenariat avec Gaz de France, Timimoun avec Total et l'espagnol Cepsa, Reggane nord avec Repsol, Hassi Ba Hamou, Hassi Mouina et Tikedilt (Sonatrach seule) a été confié aux entreprises publiques Cosider et Enac. Arriveront-elles à respecter les délais et les normes de coût et de qualité ?
Mais cet effort ne constitue qu'une goutte dans un océan. Les sociétés étrangères accaparent toujours l'essentiel du marché des services. Ce qui accroît les risques de corruption. Le terreau est toujours favorable à la rachwa. En effet, en dépit des mesures de renforcement de contrôle dans la passation des marchés introduits à partir de 2011, les marchés à Sonatrach sont toujours attribués dans l'opacité. Les scandales Sonatrach I et II n'ont pas contribué à introduire la transparence dans la gestion de Sonatrach. Du coup, les tentations pour s'emparer irrégulièrement de marchés n'ont pas disparu. Avec un programme de développement de Sonatrach de 80 milliards de dollars, les convoitises se sont accrues. D'autant que Sonatrach selon une source sûre n'a pas renforcé son audit interne pour se prémunir contre de nouveaux scandales. Il n'y a pas selon la même source un benchmarking qui permette de surveiller les prix internationaux des équipements et des services pour éviter les surfacturations synonymes de corruption. Ainsi que pour introduire des procédures pratiquées ailleurs par les compagnies internationales et qui leur permettent d'éviter toute corruption. Cette situation a paralysé la compagnie de 2010 à 2012. Les cadres de la compagnie, effet collatéral, par peur d'être emprisonnés, ne voulaient pas faire partie des commissions chargées des ouvertures des plis et surtout prendre des risques et des initiatives. Résultat : aucun contrat de partenariat à l'international n'a été signé entre 2011 et 2014. Peu de contrats d'association ont été signés durant la période.
Concernant sa dépendance, Sonatrach a adopté une nouvelle approche. Elle a imité Sonelgaz en tentant d'intégrer le plus de produits et services locaux et d'impliquer davantage l'outil de réalisation national. Poussé par la nécessité de confirmer le potentiel de gaz de schiste, elle envisage aujourd'hui la production locale d'équipements destinés à l'exploration et la production d'hydrocarbures sans laquelle elle serait dépendante des fournisseurs étrangers et sans laquelle le coût d'extraction du gaz de schiste serait très élevé et partant non rentable. Dans cette perspective, Sonatrach a signé deux protocoles d'accord, le premier avec General Electric pour la fabrication d'équipements pétroliers en Algérie, le second avec Petrofac pour développer ses capacités d'ingénierie. D'autres partenariats sont attendus. Ses filiales tentent également de développer l'intégration locale. L'ENTP vise le montage d'appareils de forage en Algérie, l'ENSP à travers ses joint-ventures notamment avec Halliburton fournit des services de maintenance des puits, d'interprétation des données sismiques pour mesurer l'étendue des réservoirs de pétrole et de gaz. La réalisation de gazoducs, auparavant dominée par les sociétés étrangères, relève aujourd'hui de Cosider et de l'Enac.
Mais ces actions devraient être démultipliées pour qu'on puisse s'attendre à des résultats significatifs dans le domaine de l'intégration dans l'industrie des hydrocarbures.
K. R.


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