Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Tunisie : la lutte contre le terrorisme s'intensifie dans le Sud Les forces de sécurité multiplient ratissages, arrestations et découvertes de munitions
Les forces de sécurité ont découvert, dans la région de Benguerdane, à une quarantaine de kilomètres du territoire libyen, une nouvelle cache d'armes en plein désert. Les forces sécuritaires ont déjoué, dans la nuit de dimanche à lundi, une attaque terroriste dans la localité de Boulaâba, proche de Kasserine. On ne déplore pas de victimes. Les renforts arrivés sur place ont permis d'engager une opération de ratissage et de traque des terroristes qui ont pris la fuite vers le mont Chaâmbi. Cette localité avait enregistré, le 18 février dernier, l'assassinat de quatre agents de la Garde nationale par un groupe de terroristes. Par ailleurs, les forces de sécurité ont découvert, dans la région de Benguerdane (ville tunisienne la plus proche de la Libye), une nouvelle cache d'armes en plein désert à une quarantaine de kilomètres du territoire libyen. Les unités de la Garde nationale ont, ainsi, mis la main sur diverses armes et des munitions. Toujours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, trois individus qui s'apprêtaient à fuir vers la Libye ont été appréhendés dans la ville de Tataouine. Selon des sources sécuritaires, il s'agit de terroristes originaires du centre du pays. Côté Sud-Ouest, des unités de l'armée et de la Garde nationale ont entamé, en fin de semaine, une opération de ratissage dans la région de Jédir pour traquer des terroristes qui s'y seraient réfugiés venant de la région de Gafsa. On soupçonnait la présence parmi eux du dangereux terroriste Gharsalli. Par ailleurs, une patrouille sécuritaire mixte (armée et Garde nationale) a franchi par erreur, dimanche soir, de quelques mètres, la frontière pour se retrouver en territoire libyen. Elle a été interceptée par des gardes libyens qui, après les vérifications d'usage, ont autorisé cette patrouille à regagner la Tunisie par le poste frontalier de Ras Jédir. Au plan politique, la situation n'est pas meilleure, quand on connaît la situation interne du parti au pouvoir, Nidaa Tounès. Aucune date n'est fixée pour l'élection du bureau politique du parti et les divergences ne font que s'accentuer entre ses leaders. Ces divergences font le bonheur des plateaux des télévisions occupés, tous les jours, par les protagonistes qui s'échangent, désormais, les insultes en public. L'hostilité du porte-parole du parti, Lazhar Akrémi, contre le fils du président de la République, Hafedh Caïd Essebsi, n'est plus un secret, et touche même un député qu'il accuse d'être à la base de toutes les dissensions. La situation pourrait être encore plus grave si l'on croit les déclarations faites par un député de Nidaa Tounès, Walid Jallad, accusant le patron de la chaîne télévisée Nessma, Nabil Karoui, Hafedh Caïd Essebsi et un homme d'affaires répondant au nom de Chafik Jarraya de rouler pour l'islamiste libyen Abdelhakim Belhaj dans le but de le blanchir et d'infester Nidaa Tounès. Cette situation, peu habituelle dans un parti politique, risque d'avoir de graves conséquences sur l'action du gouvernement. Cependant, ce qui étonne le plus, c'est le silence observé par le président Béji Caïd Essebsi, seul capable, selon les observateurs, de dénouer une crise qui n'a que trop duré. M. K.