L'établissement n'est finalement même pas inscrit, comme il a été annoncé à l'APW de Tizi Ouzou, lors de la session réservée à la santé publique. L'espoir des habitants de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi Ouzou) de voir enfin le projet d'hôpital se réaliser s'évapore. Annoncé en grande pompe en septembre 2014, lors de la visite du ministre de la Santé à Tizi Ouzou, cet Etablissement public hospitalier (EPH) de 60 lits devrait voir le jour au même titre que ceux qui sont accordés au profit des daïras des Ouacifs, Ouaguenoune, Maâtkas, Béni Douala, Timizart et Mekla. L'hôpital de Bouzeguène n'est finalement même pas inscrit, comme il a été annoncé à l'APW de Tizi Ouzou, lors de la session réservée à la santé publique. Il est même peu probable qu'il voie le jour, selon certaines informations parvenues à Bouzeguène. Après avoir enduré un véritable calvaire depuis de longues années, caractérisé par un déficit énorme en matière d'infrastructures hospitalières constaté dans la daïra de Bouzeguène, les habitants se sont vite résignés, mais gardent tout de même un espoir aussi minime soit-il de le voir se réaliser un jour. De leur côté, les élus de Bouzeguène affirment que l'hôpital n'est pas encore inscrit, et un tel projet aura suscité de nombreuses interrogations et fait couler beaucoup d'encre depuis quelque temps déjà. À Bouzeguène, la fièvre s'est emparée des habitants par secteurs géographiques interposés, car tout un chacun veut le voir édifié dans sa région. Des réunions sont organisées dans les communes et les villages, et des communiqués anonymes sont affichés dans les chefs-lieux de commune et de daïra en proposant au ministre des terrains même privés et familiaux pour accueillir cet hôpital. Cela nous rappelle les querelles villageoises d'antan, où une banale affaire de mur mitoyen pouvait prendre des proportions d'affaire d'Etat. Pourtant, il s'agit d'une affaire sérieuse qui concerne un Etablissement public hospitalier (EPH), d'une autorisation-programme de quelque 1,5 milliard de dinars qui sera d'une grande utilité publique pour toute la région. Toujours est-il que de nombreuses voix se sont déjà élevées dans la région pour dénoncer cette immense pagaille qui est engendrée par des années de rancœur et de tribalisme regrettable qui ont toujours entravé le développement local de toute la daïra de Bouzeguène. Une chose est sûre, la grande victime de cette guerre des tranchées n'est autre que ce malade, à la santé en déclin, qui doit encore se déplacer à des centaines de kilomètres pour dénicher un lit d'hôpital. Tout cela pour conclure qu'en matière de prise en charge médicale dans la daïra de Bouzeguène, le bout du tunnel est encore loin de donner des lueurs d'espoir aux habitants de la région. K. N. O.