La cellule communication de la sûreté de wilaya d'Alger a organisé, hier, une conférence de presse sur le démantèlement d'un réseau spécialisé dans le trafic de registres du commerce. Agissant sur des informations leur étant parvenues au sujet d'un repris de justice, les éléments de la brigade criminelle (division centre) ont procédé à la filature de ce dernier, contre qui deux mandats d'arrêt ont été prononcés dans de précédentes affaires. De là, ils apprendront qu'un réseau constitué de 26 personnes s'était spécialisé dans le faux et usage de faux, notamment dans les cartes grises et les permis de conduire. Le premier suspect a été arrêté en possession de faux documents, des récépissés de véhicules et cachets scannés. Une deuxième personne arrêtée a permis de découvrir parallèlement un trafic de fausses procurations de véhicules. Emmenées à la sûreté de wilaya, ces personnes finiront après des rétractations à avouer leurs méfaits et dénoncer des complices chez qui les éléments de la section de lutte contre le trafic des véhicules, conduite par l'officier Gueddouche, ont trouvé presque 2 000 registres du commerce authentiques et cachetés d'une valeur marchande de près de 400 millions de centimes. C'est justement ce point qui permettra à ces éléments d'arrêter le principal mis en cause, un chef de service comptabilité, employé du Cnrc en possession de trois sceaux d'état. Ce dernier, un cadre insoupçonnable, a volé des documents vierges que le réseau revendait sur le marché parallèle. “On a récupéré un certain nombre de registres certes, mais nous ignorons totalement la quantité qui reste en circulation. Cela peut représenter des sommes d'argent faramineuses, sans compter l'évasion fiscale”, déclare l'officier Gueddouche. L'enquête a permis de procéder à l'arrestation de huit personnes dont cinq en détention à la prison de Serkadji et trois mis sous contrôle judiciaire. L'officier ajoute que l'enquête n'est pas encore close. Il y a lieu de savoir que c'est la première grosse prise ayant trait au trafic de registres du commerce. Par ailleurs, deux affaires d'homicide volontaire avec préméditation ont été relatées durant la conférence de presse. La première, présentée par l'officier Mohamed Benserhane de la section de police judiciaire de Baraki, au sujet du meurtre d'un jeune homme de 25 ans commis par un certain K. A. (27 ans) dans la cage d'escalier d'un bâtiment aux Eucalyptus. Selon les témoins, la victime a reçu plusieurs coups de couteau de son agresseur. à l'origine, il semblerait que la victime eût importuné le neveu de l'agresseur, ce qui confirme la préméditation. Le mis en cause dans cette affaire serait, selon la police, un repris de justice. Ce dernier a été arrêté ainsi que quatre complices présentés devant le procureur de la république d'El-Harrach et mis sous mandat de dépôt. La deuxième affaire, traitée par la section de police judiciaire de Sidi M'hamed, a trait à un homicide volontaire avec préméditation commis par C. H. (19 ans) sur la victime A. F. (16 ans) tous deux sans profession. La victime, qui a reçu plusieurs coups de couteau, est décédée lors de son transfert à l'hôpital Mustapha-Pacha. Le mis en cause, qui est passé aux aveux, a reconnu qu'il avait agi pour “corriger” la victime parce que cette dernière aurait importuné une jeune fille de sa connaissance. L'accusé a été présenté au parquet de Sidi M'hamed le 6 décembre dernier. A. F.