Ils étaient plus d'une centaine de gardes communaux hier matin à observer un sit-in devant le siège de la wilaya de Bouira pour exiger des autorités la réouverture de leurs dossiers. Pour l'occasion, les deux ailes des gardes communaux, à savoir la coordination de Hakim Chouaïb et le mouvement d'Aliouet Lahlou, faisaient front commun après les querelles de clocher qui auront duré plusieurs mois. Ces deux tendances ainsi réunies ont exprimé leur souci de voir aboutir leurs revendications communes, à savoir un statut particulier pour les gardes communaux. "Nous avons tracé un programme d'action et des manifestations de rue sont encore à l'ordre du jour jusqu'à la satisfaction de la charte et de la plateforme qui est également scellée et non négociable !'' Ainsi, le premier point abordé est la reconnaissance officielle des sacrifices des gardes communaux qui ont lutté pour la sauvegarde de la République. La régularisation des dossiers des gardes communaux radiés abusivement a été traitée en second point avec toutes les difficultés inhérentes à cette situation. "En l'absence de statistiques réelles, nous ne pouvons fournir qu'une estimation qui est de l'ordre de 35 000 éléments qui ont été radiés entre 1994, date de la création de ce corps, jusqu'en 2006. Outre l'absence de lois du code du travail pour ce corps conçu pour la lutte antiterroriste, la garde communale a été gérée arbitrairement et de manière aléatoire conjointement par la DAL des wilayas et des brigades de gendarmerie. Il s'agit là du plus gros fardeau dont cherche à se débarrasser le ministère de l'Intérieur et des Collectivité locales." H. B.