Les organisateurs semblent avoir opté pour l'inédit quant aux intervenants pour ne pas reprendre des thématiques déjà abordées. On parle d'une participation internationale de qualité, notamment d'universitaires et chercheurs de renommée, du Maghreb et du pourtour méditerranéen. A l'initiative du Haut commissariat à l'Amazighité (HCA), un colloque international portant sur la vie et l'œuvre d'Apulée de Madaure intitulé "Regards croisés sur l'œuvre d'Apulée de Madaure" aura lieu à Souk Ahras, du 30 mai au 1er juin. Pour la réussite et le bon déroulement de cet événement – le premier du genre –, les responsables du HCA, et à leur tête le secrétaire général de cette institution, Si El Hachemi Assad, ainsi que les autorités localeS de la wilaya de Souk Ahras, travaillent en collaboration et d'arrache-pied pour élaborer une programmation riche et originale à un rendez-vous consacré au premier romancier de Madaure ou M'daourouche – région natale d'Apulée –, commune située à 50 km au sud du chef-lieu de wilaya de Souk Ahras. L'information qui circule depuis quelques jours quant à l'organisation de ce colloque international, une sorte d'hommage à l'homme et à son œuvre mondialement connus, reliée par la Toile du web (réseaux sociaux) et quelques articles de presse, semble intéresser, et à plus d'un titre, aussi bien les citoyens de Souk Ahras et sa région, que les habitants du grand Aurès et certainement de tout le pays. Cet événement est organisé en guise de reconnaissance au grand savoir encyclopédique d'Apulée, considéré comme premier romancier de l'histoire de la théologie et de la cosmologie, bien que son chef-d'œuvre reste le roman l'Âne d'or ou les métamorphoses, écrit en latin. Lors d'un point de presse, le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a bien voulu nous donner quelques informations et précisions sur cette rencontre. "Au Haut Commissariat à l'amazighité, nos objectifs sont claires. Il s'agit de nous réapproprier notre histoire dans sa pluralité et sa diversité, pour aborder avec sérénité le futur, il est primordial de connaître le passé, notre passé, ses dates, ses symboles, ses figures. Avec ce colloque nous mettons en exergue l'importance de la connaissance de l'histoire, de la nécessité, de la responsabilité et du devoir de transmission", a-t-il estimé. Et de souligner : "Le colloque est un acte de valorisation de notre patrimoine. Il renvoie à un grand héritage légué par des hommes libres. N'est-ce pas notre fierté ?" De plus, d'après M. Assad, "nous constatons, avec regrets, que beaucoup ignorent qu'Apulée est un digne fils de l'Algérie, un philosophe et un écrivain de renommée puisque considéré comme le fondateur d'un genre littéraire, pour ne citer que cet aspect". Par ailleurs, les organisateurs semble avoir opté pour l'inédit quant aux intervenants pour ne pas reprendre des thématiques déjà abordées. On parle d'une participation internationale de qualité, notamment d'universitaires et chercheurs de renommée du Maghreb et du pourtour méditerranéen. On cite, par exemple, la participation d'Emmanuel Plantade, professeur agrégé de lettres classiques spécialiste de littérature latine et l'un des rares latinistes à avoir publié sur le sujet, ou encore celle d'Adel Njim, historien archéologue de l'Antiquité de Tunisie. Enfin, beaucoup se sont demandés pourquoi a-t-on attendu si longtemps pour organiser ce colloque. Mais pour notre interlocuteur, "il n'est jamais trop tard pour bien faire. Le processus de la réhabilitation de l'amazighité commence à donner ses fruits. Charles Forbes René de Montalembert disait bien ‘les longs souvenirs, font les grands peuples. La mémoire du passé ne devient importune que lorsque la conscience du présent est honteuse'". R. H.