"L'hémophilie et la thalassémie sont des pathologies très lourdes et dont la prise en charge, notamment chez l'enfant, nécessite une bonne formation des médecins ainsi qu'une actualisation permanente des connaissances des collègues s'occupant de la santé des enfants", dira le Pr Bioud. La salle de conférences Mouloud-Kacem-NaïtBelkacem de l'université Ferhat-Abbès de Sétif a abrité, mercredi et jeudi, la 8e édition de la Journée médicale de l'enfant. Plusieurs spécialistes en pédiatrie ont pris part à cette manifestation consacrée aux maladies rares et à l'obésité chez l'enfant. Selon le Pr Bioud, cette rencontre est une opportunité pour standardiser la prise en charge des hémophiles et des thalassémiques au niveau des différentes structures de santé au niveau national. "L'hémophilie et la thalassémie sont des pathologies très lourdes, dont la prise en charge, notamment chez l'enfant, nécessite une bonne formation des médecins ainsi qu'une actualisation permanente des connaissances des collègues s'occupant de la santé des enfants", dira le Pr Bioud. Ce dernier a, dans ce sens, indiqué que le service de pédiatrie de Sétif s'occupe de pas moins de 35 enfants hémophiles. De son côté, le Pr Meriem Belhani du CHU Béni Messous qui a dressé un état des lieux de la maladie, a indiqué que la prise en charge des hémophiles et des thalassémiques coûte très cher, et a affirmé qu'à la fin de l'année 2013, le nombre d'hémophiles était de 1943 alors que la prévalence réelle devrait être de 3800 enfants pour 38 millions habitants. La conférencière a, à cet effet, mis l'accent sur l'importance du dépistage et l'instauration d'un registre national de la maladie tout en plaidant pour une meilleure répartition des ressources humaines à travers les quatre coins du pays afin de rapprocher davantage les unités et structures de prise en charge des malades. Il est à noter que plusieurs intervenants ont soulevé le sempiternel problème de pénurie des réactifs au niveau des unités de prise en charge des hémophiles. Par ailleurs, le Dr Benarab du service de pédiatrie du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, a présenté une étude datée de 2013, où elle a tiré la sonnette d'alarme quant au problème de l'obésité. Les chiffres relatifs à cette maladie, à savoir 14,5 d'enfants en surpoids et 5,2 obèses, sont inquiétants, car il a été constaté que la prévalence est en nette hausse d'année en année et d'une région à une autre. La communicante qui a souligné que faute d'intervention, les nourrissons et les jeunes enfants obèses le resteront vraisemblablement pendant leur enfance, leur adolescence et à l'âge adulte. "L'obésité infantile est liée à toute une série de complications sanitaires graves et à un risque accru d'apparition précoce de maladies, dont le diabète et les cardiopathies. Pour empêcher les nourrissons de devenir obèses, il existe un bon moyen : l'allaitement exclusif au sein jusqu'à l'âge de six mois", dira la spécialiste en pédiatrie. Elle a aussi été évoquée qu'en Europe, la prévalence de l'obésité s'est plus ou moins stabilisée grâce aux programmes nationaux. F. S.