La coopérative d'Oran a présenté, dimanche dernier, sur la scène du TRSBA, Ana wa el méréchal (le maréchal et moi), une pièce en deux actes appartenant au genre du théâtre populaire, écrite par Ahmed Ksar et mise en scène par Saïd Bouabdallah. Après la présentation de la pièce Yamina lors de la quatrième édition, la coopérative Atelier El-Bahia du théâtre et des arts est revenue à Sidi Bel-Abbès pour présenter cette année un nouveau spectacle. La troupe, comme toutes celles qui prennent part à cette édition aspire à décrocher l'un des trois tickets qualificatifs pour le 10e Festival national du théâtre professionnel d'Alger (Fntp), prévu le mois prochain. La coopérative d'Oran a présenté, dimanche dernier, sur la scène du TRSBA, Ana wa el-méréchal (le maréchal et moi), une pièce en deux actes, appartenant au genre du théâtre populaire, écrite par Ahmed Ksar (comédien marocain) et mise en scène par Saïd Bouabdallah. Le sujet de la pièce tourne autour des questions du nationalisme et de la trahison. Ces deux problématiques créent un conflit entre les protagonistes du spectacle, un maréchal et son subalterne, un adjudant chef. En fait, l'administration militaire à laquelle étaient rattachés les deux militaires a appris que le maréchal s'adonne à des détournements de deniers publics et aux mauvaises pratiques. Dès lors, le commandement militaire a jugé utile de traduire discrètement le maréchal devant le tribunal militaire. À un moment donné, l'officier supérieur a eu vent de cette comparution devant la justice et a décidé de prendre la poudre d'escampette en emmenant avec lui un militaire du nom d'Alfonso. Connaissant bien la naïveté de son subalterne et son amour pour le pays, il fait croire à Alfonso qu'il l'emmène avec lui pour une mission secrète. Arrivé à destination, les deux fugitifs dressent leur camp en plein foret, mais aussitôt installés, un conflit éclate entre les deux hommes. Un jour, le maréchal intima l'ordre à son adjudant d'aller en ville pour lui acheter un journal. Une fois dans la cité, Alfonso a été surpris de voir le portrait du maréchal affiché à chaque coin de rue. Il était activement recherché. À son retour au camp, il se rebelle contre son chef, le désarme et le ligote. Outrée par cette trahison, Alfonso décide même de tuer son supérieur. Mais des rebondissements traversent cette pièce, selon le metteur en scène Saïd Bouabdellah, "dans le premier texte qui m'a été remis par mon ami Ahmed Ksar, il y avait une fin tragique et trop violente, celle d'un militaire qui achève son supérieur. Donc, il fallait la changer. Pour cela, j'ai contacté de nouveau l'auteur et je lui ai demandé de modifier l'épilogue. Sur scène, les deux comédiens, Bouhdjar Boutchiche et Fouad Bendoubaba, m'ont énormément aidé dans la réussite de ce travail". Notre interlocuteur nous expliquera sa vision du théâtre, en soulignant : "En ce qui me concerne, j'estime que le théâtre est simple, c'est-à-dire un sujet, un début, des conflits à l'intérieur, une fin et une manière de passer le message. Donc, j'insiste beaucoup sur la mise en place qui est un chantier qui libère le comédien, et à partir de là, il devient créateur." Le programme de la journée d'avant-hier, lundi, a été marqué par la représentation sur les planches du TRSBA de Psychose 90, de l'association El-Ichara pour le théâtre de Mostaganem, pièce écrite par Sarah Kane, adaptée et mise en scène par Ahmed Belalam. Enfin, Fen el comédia, de la coopérative Diyaa el khachaba de Tiaret, est le dernier spectacle en compétition et devait être présenté hier soir. A. B.