L'autoroute Est-Ouest est désormais dotée de 22 stations-services opérationnelles depuis quelques mois. Le programme prévoit en fait 42 unités qui seront installées progressivement. Ce sont des stations-relais édifiées selon les standards internationaux avec toutes les commodités nécessaires, notamment des cafétérias, des fast-foods, des terrasses, des salles de prière pour femmes et d'autres dédiées aux hommes, des sanitaires, des distributeurs automatiques de billets (Dab), des espaces de loisirs, des boutiques généralistes, de grandes supérettes, la connexion Wifi, ainsi que des parkings... Mieux, certaines pompes d'essence fonctionnent à l'énergie solaire avec des panneaux photovoltaïques. À d'autres, on a adjoint un système de récupération des vapeurs, des eaux pluviales... D'ici à la fin de l'année en cours, une dizaine d'autres stations seront fonctionnelles, comme l'a annoncé, en janvier dernier, le ministre de l'Energie. Selon le directeur de la communication de Naftal, Djamel Cherdoud, ce sont des stations réalisées à 100% par des Algériens. C'est l'œuvre des entreprises GCB, une filiale de Sonatrach, spécialisée dans le génie civil et bâtiment et d'Inerga, qui relève du groupe Sonelgaz. "La mise en service de ces stations permettra la création massive de quelque 1 500 postes d'emploi qui seront pourvus via l'Anem, au sein de chaque wilaya que traversera cette autoroute", indiquera M. Cherdoud. Ce qui mettra également fin à cette traversée "désertique" dans laquelle s'aventuraient auparavant les usagers de cette autoroute. Ces stations ravitailleront en carburant quelque 2 500 véhicules/jour, en moyenne, et procéderont au désenclavement de plus de 20 villages. Ainsi, plus de 50 000 usagers de l'autoroute bénéficieront, chaque jour, du confort auquel ils n'ont jamais eu droit précédemment, c'est-à-dire à l'ouverture de l'autoroute. Par ailleurs, Naftal lance une véritable action de marketing, une campagne de sensibilisation et de vulgarisation pour promouvoir le gaz naturel comprimé carburant (GNC). La filiale de Sonatrach, chargée de la distribution des produits pétroliers sur le marché national, a, dans ce cadre, arrêté un programme ambitieux. Ce carburant vient en complément du GPLC (gaz de pétrole liquéfié carburant), lancé il y a plus de 30 ans, et appelé communément Sirghaz. Il s'agit d'un produit propre, écologique et économique qui répond convenablement aux exigences mécaniques, d'autant plus qu'il n'engendre aucune conséquence sur le moteur des véhicules. Gaz naturel carburant : les bus de l'Etusa rouleront au GNC Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, a, faut-il le rappeler, inauguré, en novembre dernier, la première station GNC mise en service par Naftal, Sissane, à Rouiba. Le GNC, ce gaz naturel similaire au GPLC, sera utilisé, dans une première étape, par les véhicules lourds et de transport en commun principalement, tels que les bus et les camions disposant de moteurs déjà convertis au GNC. Il sera étendu ensuite aux autres types de véhicules. À ce propos, des négociations ont été entamées d'ores et déjà avec l'Entreprise de transport urbain, Etusa, dans le but d'équiper ses bus en GNC. D'autres discussions sont menées aussi avec les sociétés Extranet et Netcom pour le même objectif. Sonelgaz, quant à elle, dispose d'une station de GNC pour le transport de son personnel. L'installation de ce type de stations sera élargie graduellement pour faire bénéficier un maximum de wilayas. Trois autres unités de distribution à Alger, Oran et Annaba étaient déjà programmées par Naftal. Pour le GPLC, l'on dénombre 600 stations à travers le territoire national. Naftal envisage, affirme Djamel Cherdoud, d'en construire 600 autres, dont plus de 200 dans les zones frontalières, afin d'atténuer, un tant soit peu, les méfaits de la contrebande. Ce projet va, à coup sûr, faciliter la circulation aux chauffeurs de taxi qui expriment un besoin urgent pour ce carburant. L'autre chantier sur lequel se penche la filiale de Sonatrach a trait au projet d'extension des capacités de stockage des carburants pour une autonomie de plus de 30 jours, alors que la durée ne dépasse pas les 15 jours actuellement. B. K.