Ce qui était dans l'air depuis quelques jours, voire même depuis quelques semaines déjà, a fini par se concrétiser, puisque Jean-Guy Wallemme n'est plus l'entraîneur de la JSK depuis jeudi soir. Il est vrai que la dernière défaite de la JSK à Sétif n'a fait que précipiter le départ de l'entraîneur français qui, au fond de lui-même, savait pertinemment qu'il jouait gros dans ce périlleux déplacement des Canaris dans la capitale des Hauts Plateaux. D'ailleurs, le technicien français avait affiché une mine de coach démissionnaire, à la fin du match ESS-JSK, lui qui n'a soufflé mot ni à ses joueurs ni à ses dirigeants dans les vestiaires kabyles, les yeux embués de grosse déception et qui préféra s'isoler dans un coin du bus comme pour signifier quelque part sa fin de mission. Et lorsque le président Hannachi déclara aussitôt à qui voulait l'entendre qu'il ne s'opposerait pas à un éventuel départ de Wallemme au cas où ce dernier en aurait émis le désir, on comprit aisément que la séparation entre les deux parties était bel et bien consommée. Et si, en dépit des résultats en dents de scie de la JSK, le président Hannachi avait jusque-là prôné le maintien de Wallemme et de son staff technique jusqu'à la fin de la saison pour assurer le maintien du club parmi l'élite, c'était beaucoup plus pour ne pas aggraver la situation du club kabyle et porter surtout atteinte à sa notoriété après la démission du Belge Hugo Broos le 27 septembre 2014, suivie de celle du Corse François Ciccolini le 21 décembre 2014. Voilà que ce énième revers concédé par la formation kabyle mardi à Sétif aura scellé finalement le sort de l'entraîneur français. Et si ce dernier donnait donc la nette impression de vouloir quitter le navire kabyle en plein naufrage, il aura eu quand même le mérite d'être honnête avec lui-même et avec la direction de la JSK, puisqu'il a fini par confirmer son désir de quitter la barre technique du club, et ce, trois mois seulement après avoir précipitamment quitté l'USM Bel-Abbès pour s'installer en terre kabyle. Si Wallemme était pratiquement injoignable par les dirigeants kabyles durant toute la journée de mercredi, autrement dit au lendemain de la défaite concédée à Sétif, le désormais ex-coach de la JSK a finalement donné signe de vie jeudi soir au siège du club pour annoncer son départ. En l'absence du président Hannachi parti en France pour effectuer, semble-t-il, des contrôles médicaux, ce sont les deux avocats du club, Me Nordine Berkaine et Me Ali Ouali, qui ont reçu le technicien français pour sceller une séparation à l'amiable. "Je reconnais que la situation d'un entraîneur dépend surtout des résultats de son équipe, et comme ces résultats n'ont pas suivi, j'ai décidé de partir tout en espérant que mon départ serve de déclic à la JSK à qui je souhaite de tout cœur d'assurer son maintien en Ligue 1", a déclaré Wallemme aux deux dirigeants du club kabyle, qui ont accepté sa démission qui sera officiellement scellée aujourd'hui ou, au plus tard, demain après le retour de France du président Hannachi. Sans surprise aucune, les dirigeants de la JSK ont décidé du retour de l'ancien défenseur international Mourad Karouf à la barre technique aux côtés du préparateur physique Driss Labane et de l'entraîneur des gardiens de but Omar Hamenad. D'ailleurs, c'est Karouf qui devait diriger son premier entraînement de reprise hier après-midi au stade du 1er-Novembre, alors que la JSK enregistre le retour d'un autre enfant du club, en l'occurrence Karim Doudane, qui occupera désormais les fonctions de manager du club en remplacement de Samy Idrès, qui a démissionné mercredi de son poste pour reprendre finalement ses fonctions initiales de président du CSA-JSK. "Karouf et Doudane sont des anciens joueurs de la JSK à qui j'ai toujours fait confiance, et ils sont toujours les bienvenus au sein du club qui a besoin de tous ses enfants en cette fin de saison très difficile où toute la grande famille de la JSK est appelée à l'union sacrée pour sauver le club de la relégation", dira Hannachi à partir de Paris, alors qu'il était attendu hier soir à Tizi Ouzou pour entériner le départ de Wallemme et installer officiellement Karouf et Doudane dans leurs nouvelles fonctions. M. H.