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Un chantier interminable et coûteux
Le scandale du 5-juillet n'a pas encore livré tous ses secrets
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2015

Inauguré le 17 juin 1972, le stade du 5-Juillet, la partie la plus importante du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, d'une capacité maximale de 80 000 personnes, n'en finit pas de susciter la polémique autour des travaux interminables de rénovation et surtout des coûts exorbitants engendrés. Les sommes faramineuses dilapidées dans ces travaux auraient pu servir, estiment les observateurs, à construire au moins deux autres stades de la même dimension. Pour comprendre l'étendue du gâchis et du gouffre financier suscité, il faut remonter au tout début des années 1980, période durant laquelle le temple a connu ses premiers travaux de rénovation avec, notamment, la pose d'une nouvelle pelouse en gazon naturel à la place de la pelouse synthétique et sa mise en conformité aux normes de sécurité. Puis vint en 2003 le séisme du 21 mai qui a nécessité des travaux de réfection. Et la réduction de la capacité du stade à 76 000 places. En 2008, la société hollandaise Queens Grass est chargée une nouvelle fois de changer la pelouse et la rénovation du stade. Les travaux traînent jusqu'à 2009 avec à la clé un scandale qui traînera l'ancien directeur de l'OCO, Rachid Zeroual, en justice avant d'être récemment acquitté.
Coût de la rénovation : 110 millions de dinars. Cependant, à l'occasion d'un certain match amical entre l'Algérie et la Bosnie-Herzégovine en novembre 2012, les Algériens découvrent l'arnaque. Avec un temps pluvieux, la pelouse se transforme en champ de patates sous les guiboles de joueurs algériens humiliés par un tel triste spectacle. La société néerlandaise engagée pour le renouvellement de la pelouse sera poursuivie en justice et le directeur du complexe olympique Mohamed-Boudiaf (OCO), Noureddine Belmihoub, est limogé par le ministère des Sports. Le stade est à nouveau fermé, la pelouse est vite rafistolée, le stade rouvre, mais nouveau scandale : le 21 septembre 2013, une partie des gradins du stade s'effondre, causant le décès de deux supporters de l'USMA. C'est alors que le ministre des Sports décide enfin de prendre les choses vraiment en main. L'entreprise chinoise CSCEC est chargée du remplacement des dallettes des gradins supérieurs. C'est la première étape d'un grand projet qui s'étalera jusqu'à 2017, selon les prévisions de la tutelle. La 2e étape concerne la pose d'une nouvelle pelouse. "Tous les caniveaux ont été refaits à neuf, permettant un drainage parfait. Une fois que la nouvelle pelouse sera posée, il n'y aura plus de risque d'engorgement", a rassuré le chef de projet, pour éviter de nouveau le scandale de la rencontre Algérie - Bosnie-Herzégovine. La directrice des équipements publics, Ouardia Youcef-Khodja, a également affirmé que la nouvelle pelouse du stade du 5-Juillet est une des meilleures qui se trouvent actuellement sur le marché. "C'est le même type de gazon qu'on retrouvera dans les stades de France pendant l'Euro-2016." Cette seconde étape sera achevée le 25 avril, selon les dires du directeur des études prospectives et des programmes d'investissement au ministère des Sports, Réda Doumi. "Les entreprises chargées de la réhabilitation du stade du 5-Juillet se sont engagées à nous livrer cette enceinte le 25 avril, et ce sera le cas. Les tribunes, les sanitaires, les buvettes, la pelouse... tout sera prêt comme convenu", a-t-il affirmé samedi en marge d'une visite sur le chantier, ajoutant que "la dernière semaine", du 25 avril au 1er mai, "sera consacrée à un grand nettoyage". La 3e étape du projet, qui consiste à agrandir l'enceinte à travers la construction de deux nouvelles tribunes, une du côté est et une autre du côté ouest, pour atteindre une capacité de 80 000 places, devait démarrer au mois de mai prochain. Après l'achèvement de la 3e étape, il ne restera plus que la 4e et dernière étape du projet, qui consiste à doter le stade du 5-Juillet d'une toiture recouvrant l'ensemble des tribunes. Le projet prévoit aussi la mise en place d'un système d'évacuation des supporters fiable pour éviter les bousculades, d'un système de surveillance avec des caméras pour assurer la vidéosurveillance. Les billets d'accès seront modernisés, pour éviter toute tentative de fraude, notamment à travers le scannage de faux tickets. il est prévu la mise en marche de groupes électrogènes pour assurer une continuité de l'éclairage du stade même en cas de panne d'électricité. Des salons VIP seront également construits. Bref, un beau projet avec une superbe maquette dévoilée samedi à l'occasion de la visite d'inspection au stade du 5-Juillet du ministre des Sports, Mohamed Tahmi, et son homologue de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. Coût du projet global dit-on : près de 400 millions d'euros, et fin des travaux en 2017. Donc, si l'on additionne le coût (inconnu) de la rénovation de 1981 et 2003, celui de la rénovation de 2008 (80 millions d'euros) et les 400 millions d'euros de l'actuelle rénovation, cela donnera un chiffre astronomique, de quoi, estiment les observateurs, construire deux grands nouveaux stades dans la capitale.
À titre indicatif, la construction du nouveau de stade de la Juventus de Turin a coûté 100 millions d'euros. La construction de l'Emirates Stadium (Arsenal) aura coûté 530 millions d'euros. Le stade Donbass Arena qui se trouve dans la ville ukrainienne de Donetsk a coûté 270 millions d'euros. En d'autres termes, les rénovations répétées du stade du 5-Juillet coûtent plus cher que la construction de l'Emirates Stadium en Angleterre. Plus chère aussi que le coût cumulé de la construction du nouveau de stade de la Juventus de Turin et de Donetsk. Il y a vraiment à boire et à manger, comme dirait l'autre, dans ce projet interminable du 5-Juillet.
S. L.


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