Les perspectives d'emploi qu'offre la formation en tamazight dans le secteur de l'éducation et de l'audiovisuel (ouverture de nouvelles radios régionales et chaînes de télévision privées) a fait que le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter chaque année. Le département de tamazight à l'université de Béjaïa a été ouvert lors de l'année universitaire 1991/1992. Il changera plusieurs fois de statut en raison des mutations qu'a connues l'université de Béjaïa. Il sera promu officiellement Institut en 1996 mais avec la mise en place de faculté, l'Institut redeviendra un département relevant de la faculté des lettres et des sciences humaines. Et en 2003, le département sera rattaché à la faculté des lettres et des langues, a indiqué son doyen et maître de conférences classe A, Mourad Begtache. Dans l'ancien système, les étudiants, licenciés et ingénieurs, pouvaient accéder à deux types de magistères : littérature, linguistique et civilisation. Pas moins de sept promotions avaient soutenu leur magistère ; une quarantaine s'est inscrite en thèse. Après le lancement du LMD, quatre masters ont été proposés : en géographie, en linguistique, en anthropologie du monde amazigh, en didactique de la langue amazighe, en littérature et civilisation amazighes. L'enseignement au sein du département est assuré par deux doctorats LMD, trois enseignants de rang magistral. L'effectif enseignant est de 63 dont 42 permanents (un professeur, 7 maîtres de conférences, 34 maîtres assistants), trois associés et 18 vacataires. Les étudiants préparant une licence sont 979 ; 592 sont en master et 18 inscrits en doctorat. Si les soutenances de mémoire de magistère dans le cadre de l'ancien système sont 42 ; ils sont quelque 200 annuellement à soutenir des mémoires de licence et de master. On apprendra du doyen de la faculté des langues et des lettres qu'un Centre national de recherche en tamazight (CNRT) est en construction au campus d'Aboudaou. Il sera le premier à l'échelle mondiale à se consacrer à la recherche en tamazight. Un recrutement de chercheurs est donc prévu juste après. À la faculté des lettres, on se prépare aussi, a confirmé M. Begtache, à promouvoir le département de tamazight en institut, qui sera géré par un directeur et le lancement d'un laboratoire de recherche. Actuellement, le département abrite plusieurs équipes de recherche en didactique, en anthropologie, en sciences du langage et en littérature. Deux promotions de doctorat LMD en tamazight ont été également lancées. Cela pour dire que le département de tamazight est en pleine évolution puisque plusieurs soutenances d'habilitation universitaire sont programmées pour cette année. Ces soutenances permettront au département d'être habilité à organiser des soutenances d'habilitation et de doctorat au département de tamazight. Les perspectives d'emploi qu'offre la formation en tamazight dans le secteur de l'éducation et de l'audiovisuel (ouverture de nouvelles radios régionales et chaînes de télévision privées) a fait que le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter chaque année. Enfin, le département de tamazight a signé plusieurs conventions de partenariat. C'est le cas avec le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), le CNRS, l'Inalco, etc. M. O.