Comme de tradition, le collectif associatif amazigh au Canada s'active pour célébrer l'anniversaire du Printemps berbère. À force de célébrations annuelles, cette date phare de l'histoire contemporaine de l'Algérie est devenue un repère identitaire pour la diaspora amazighe. À l'occasion du 35e anniversaire du 20 Avril 1980, plusieurs activités sont programmées au Canada : rencontres, conférences, tables rondes, théâtre, spectacles et chants sont annoncés. Ainsi, samedi, c'est l'Association culturelle amazighe d'Ottawa-Hull (Acaoh) qui a donné le coup d'envoi des célébrations avec un témoignage sur les événements d'Avril 1980. La troupe Tilleli a égayé la soirée avec des chants puisés dans le patrimoine musical ancien de la Kabylie. Le même jour, un gala artistique a été animé à Montréal par des chanteurs établis au Canada. Pas moins de huit jeunes artistes se sont relayés sur scène pour chanter Tafsut Imazighen. Pour sa part, le Centre amazigh de Montréal (CAM) organise pour le 25 avril une table ronde sur la question identitaire. Les militants Kaci Lounès, Lhacène Ziani et Ramdane Achab, un des acteurs du Mouvement culturel berbère (MCB), reviendront avec force détails sur l'affaire des poseurs de bombes de 1976, la dynamique contestataire du Printemps berbère et du Printemps noir ainsi que la production livresque et la problématique de l'édition en tamazight. L'aspect médiatique des deux révoltes sera également abordé. Par ailleurs, l'Association de l'Algérie plurielle (AAP) prévoit également marquer cet anniversaire avec des activités samedi prochain à Montréal. Enfin, la fondation Tiregwa prépare une soirée levée de fonds pour les bourses qu'elle attribue dans le cadre des prix institués dans les domaines littéraire (romans et nouvelles en tamazight) et universitaire, entre autres. Cinq bourses sont remises chaque année. Y. A.