C'est avec une volonté décuplée de gagner que le Mouloudia d'Oran abordera, en fin d'après-midi, son très attendu derby à Chlef, face à l'ASO. Plus que le souhait d'imposer sa loi sur le revêtement synthétique du stade Mohamed-Boumezrag pour faire rappeler à l'Ouest du football "qui est vraiment le patron", c'est surtout l'envie brûlante de prendre trois points qui réduiraient l'écart à deux unités seulement du leader qui anime le plus le MCO. Avec trente-six points au compteur contre quarante-et-un à l'Entente de Sétif, le club d'El-Hamri atteindra ce soir la barre symbolique des trente-neuf en cas de succès à Chlef pour un double objectif : un maintien officiellement assuré et une assurance maintenue de se mêler d'office à la course au titre ! À cela s'ajoutera en bonus le sentiment d'avoir enfoncé davantage dans les profondeurs du classement le "pire ennemi", sportivement parlant, des Rouge et Blanc d'El-Hamri depuis les tragiques événements de 2008. Car, bien que la sagesse et le self-contrôle imposent aux Mouloudéens de faire abstraction de ce passé récent pour se concentrer sur leur avenir proche, personne à Oran n'a oublié ce lundi 26 mai 2008 de funeste mémoire lorsque l'ASO avait joué le match de sa vie pour imposer, dans ce même stade Mohamed-Boumezrag, le nul (1-1) au MCO et précipiter sa première et seule rétrogradation en seconde division. Sept années plus tard, le contexte a bien changé et ce sont, cette fois-ci, les Oranais qui auront l'occasion de prendre une douce revanche sportive sur cet adversaire chélifien qui, depuis, n'est plus le bienvenu à El-Bahia, comme en atteste la pression exécrable qui précède toujours les rencontres entre les deux formations. C'est d'ailleurs dans cette optique et afin d'éviter aux supporters qui ont prévu de se déplacer en masse à l'ex-El-Asnam que le MCO, via un de ses responsables, a lancé un appel pour que la sécurité des Oranais soit assurée. R. B.