Les clubs doivent se conformer dans un délai d'un an aux nouvelles dispositions du décret exécutif 15-57 du 16 février 2015 fixant les modalités du statut-type applicable au club sportif amateur, a indiqué samedi à Alger le ministre des Sports, Mohamed Tahmi. "La mise en conformité avec les nouvelles dispositions du statut-type applicable au club sportif amateur doit se faire d'ici une année", a indiqué M. Tahmi, lors de son allocution à l'ouverture de la journée d'étude sur le décret exécutif 15-57 régissant les clubs sportifs amateurs et l'arrêté ministériel déterminant les conditions et modalités de constitution des comités de supporteurs. "Le club sportif amateur est une association à but non lucratif qui assure l'éducation, la formation sportive de base et le perfectionnement de l'athlète. Les clubs doivent s'organiser davantage pour arriver à une gestion adéquate de leurs affaires", a-t-il dit. Parmi les nouvelles dispositions du décret exécutif 15-57 relatif au club sportif amateur, l'interdiction de tout transfert d'une subvention publique de l'état ou des collectivités locales vers un club sportif professionnel. Le nouveau texte stipule également que les rémunérations, indemnités et primes attribuées au club sportif amateur ne peuvent être puisées dans les subventions publiques de l'état ou des collectivités locales. Les clubs sportifs amateurs confrontés à une triste réalité "La situation des clubs sportifs amateurs est de plus en plus difficile, ce n'est pas nouveau, mais cette nouvelle loi vient à point nommé éclairer beaucoup d'anomalies dans la gestion des clubs", a déclaré Réda Abdouch, ancien joueur de l'USM Alger et dirigeant sportif. Après avoir relevé les "avantages" contenus dans cette nouvelle loi, Réda Abdouch a appelé les présidents des clubs amateurs à participer au débat pour mieux envisager les nécessaires adaptations à opérer pour faire avancer les choses au niveau des clubs. "Il est, en effet, aujourd'hui extrêmement difficile pour la grande majorité des clubs amateurs de réunir en leur sein les compétences nécessaires à leur bonne gestion comptable, fiscale et juridique. Ceci passera par de vraies conventions d'objectifs traduisant un réel partenariat entre collectivités locales et clubs", a proposé Abdouch. Plus de pouvoir aux responsables de section Selon le décret exécutif 15-57 du 16 février fixant les modalités du statut-type applicable au club sportif amateur, chaque section sportive spécialisée (basket-ball, handball, cyclisme...) aura un responsable élu par l'assemblée générale du club amateur (CSA). "Cette nouvelle loi a donné toutes les prérogatives au responsable d'une section, et le président du CSA n'aura plus le droit de placer telle ou telle personne à la tête d'une section", a détaillé à l'APS le président du club de Béni Douala, Amam Hocine. Pour ce responsable, si les clubs sportifs amateurs ne réussissent pas à s'adapter aux nouvelles dispositions de cette loi, bon nombre d'entre eux va disparaître. "Je pense que cette loi devrait entraîner une remise en cause du mouvement sportif et une réorientation des clubs afin, pourquoi pas, de déboucher, à terme, sur un nouveau dynamisme", a-t-il conclu.