En mars 2015, l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) annonce l'institution du "Prix Assia-Djebar", qui récompensera les meilleures œuvres littéraires d'Algériens résidant dans le pays ou à l'étranger. Le lauréat, désigné pendant la prochaine édition du Salon du livre en novembre, devra recevoir 500 000 DA. L'initiative n'étonne guère puisqu'elle est présentée comme un hommage à l'écrivaine nobélisée, décédée au début de l'année en cours. à la fin de la semaine dernière, le commissariat du Salon annonce à son tour "Le Grand Prix du Sila", qui cible également des auteurs nationaux. La récompense..., un million de dinars pour chaque gagnant des trois catégories. Fait-il de la surenchère sur la démarche de l'Anep ? L'idée est vraisemblable. Elle suggère, au-delà, une passe d'armes entre le département de la Communication, sous lequel l'Anep est sous tutelle, et le ministère de la Culture, parrain du Sila. D'autant que dans le communiqué du Sila, le prix Assia-Djebar n'est évoqué dans aucun passage.