L'absence de pluies durant ces derniers mois laisse planer le spectre de la sécheresse qui risque de compromettre la production céréalière à Tiaret provoquant l'appréhension des céréaliers de la région. Selon un cadre des services agricoles de la wilaya, la campagne moissons-battages reste tributaire d'une pluie salvatrice, notamment en ce mois de mai sur lequel repose l'espoir des agriculteurs pour sauver leur saison. Notre interlocuteur, en connaissance du terrain, ajoute que l'impact négatif de la montée du mercure qui prévaut ces derniers jours a provoqué, en plusieurs endroits, le jaunissement des feuilles et des tiges des cultures céréalières. Pour rappel, sur une superficie agricole utile (SAU) de 700 000 hectares que compte la wilaya de Tiaret, 330 000 hectares sont emblavés en céréaliculture, à savoir 125 000 ha en blé dur, 60 000 en blé tendre, 135 000 en orge et 10 000 en avoine. Le programme d'intensification et de multiplication s'étale sur une superficie de 20 000 ha située dans les zones à haute potentialité céréalière, à l'instar de Rahouia, Mechraâ Sfa... Au passage, autant rappeler qu'en parallèle aux cultures céréalières, les services concernés de l'agriculture ont tablé sur l'intégration de 1550 ha en légumes secs, à savoir 650 ha en lentilles, 300 ha en pois chiches et 600 ha en fèves. Sur un autre volet, on relève le désintéressement des céréaliers quant à l'assurance de leurs productions puisque, selon M'hamed Mahi, directeur de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA), seuls 200 agriculteurs souscrivent à cette assurance arrêtée à 1000 DA pour un hectare de blé et 600 DA pour celui de l'orge. Par contre, 1000 moissonneuses sont assurées à travers la wilaya où 4000 agriculteurs ont bénéficié du crédit RFIG. R. S.