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Faut-il revoir la formation des managers algériens ?
Le MBA... un sésame pour bien gérer ?
Publié dans Liberté le 06 - 05 - 2015

Non seulement les formations en management offertes en Algérie ne préparent pas les managers à gérer les hommes, elles leur donnent l'illusion d'un pouvoir qui se révélera fictif sur la maîtrise de leurs affaires.
Est-ce que les managers algériens sont suffisamment préparés pour gérer leurs collaborateurs ? Pour la plupart d'entre eux, la réponse est à l'évidence "non" ! Beaucoup ont fait des études supérieures au cours desquelles ils ont appris des techniques variées. Mais, dans leur cursus de formation, rien ne les préparait à manager des hommes.
Dans nos entreprises, la plupart des managers sont des ingénieurs, économistes, juristes... Ils ont été plongés directement dans leur structure de travail sans préparation particulière à leur métier de meneur d'hommes, de bâtisseurs d'équipes de travail, de coaches pour aider leurs collaborateurs à évoluer, à gérer des conflits de travail... Dans cette situation, que font-ils quand ils sont dans leur environnement professionnel ? Ils essayent d'apprendre sur le tas. Souvent, ils copient les pratiques de leurs supérieurs. Des pratiques, pour la plupart du temps, fortement enracinées dans l'approche "Command & Control" ! Ce qui fait qu'ils reproduisent le système traditionnel de management avec toutes les insuffisances qu'on lui connaît.
Certains ont peut-être eu la chance de suivre des formations dans des écoles de gestion, les fameuses business schools. Ils ont peut-être obtenu des MBA. Mais qu'apprend-on dans les MBA classiques ? Fondamentalement, des techniques de gestion : élaborer des stratégies, définir un plan marketing, arrêter des politiques financières, mettre en place des systèmes de contrôle de gestion, rédiger des procédures de gestion du personnel, etc. Ce sont ce que les Anglo-Saxons appellent les hard skills, les aptitudes dites "dures".
Cela est vrai pour les programmes MBA offerts en Algérie. Mais ça l'est encore aussi dans la plupart des business schools dans le monde qui incluent peu de formations de type soft skills (les aptitudes subtiles) dans leurs programmes MBA. Or, ce sont précisément ces aptitudes qui donnent les clés pour commander aux hommes pour susciter leur motivation.
Dans son fameux livre paru en 2005, Managers not MBAs1, le grand Henry Mintzberg a frappé un grand coup en démontrant de façon magistrale l'inadéquation des formations offertes dans les MBA classiques avec les réels besoins du management contemporain. Que nous dit Mintzberg à propos du management ? Que celui-ci n'est pas une science. C'est davantage un art. Et comme dans tous les arts, on ne s'arrête jamais d'apprendre. On apprend en adoptant une attitude réflexive sur sa propre expérience et par la remise en cause permanente de ses certitudes. Il s'agit moins d'apprendre que d'apprendre à apprendre. Ce besoin de renforcer considérablement les soft skills dans les programmes de formation en management est encore plus critique dans l'environnement culturel dans lequel opèrent les managers algériens. Comme cela a été révélé dans l'étude Culture & Gestion en Algérie, il se trouve que les salariés algériens expriment un besoin d'avoir des chefs avec des attributs interactionnistes aussi fort que celui d'avoir des chefs experts. En d'autres termes, ils souhaitent avoir des chefs qui leur manifestent en même temps de la considération et capables de développer leur professionnalisme. En définitive, ils veulent avoir affaire à de vrais leaders ! Dès lors, il est crucial pour les business schools algériennes de revoir leurs cursus de formation en y intégrant de façon plus substantielle les soft skills. À cet égard, la communication interpersonnelle, la gestion d'équipes, la gestion du temps, la pratique de la délégation, la prise de décision, la gestion du changement paraissent parmi les domaines prioritaires dans la refonte des programmes. Il s'agit aussi d'innover dans les méthodes pédagogiques pour amener les participants à développer une attitude réflexive pour pouvoir engager un processus concret de changement dans leur comportement managérial. C'est à ce prix que les managers algériens pourront devenir de réels agents du changement dans leurs organisations. Sinon, en dépit de la richesse des techniques qu'ils auraient pu acquérir dans les business schools, ils ne feront que perpétuer un système de gestion qui entretient la démotivation chez leurs collaborateurs. Et l'on sait combien cette démotivation est grande dans les entreprises algériennes !
S. S.
1- Des managers des vrais, pas des MBA. Henry Mintzberg. Editions d'Organisation. 2005.


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