Entre la direction actuelle du FLN et les cadres contestataires, la guerre des mots ainsi que celle des tranchées sont loin d'être terminées. Réagissant à la démarche du secrétaire général du parti, Amar Saâdani, qui a mis le cap sur l'organisation du congrès, les contestataires agissant sous la houlette d'Abderrahmane Belayat réclament une intervention du président du parti (le chef de l'Etat, ndlr) pour, écrivent-ils dans un communiqué public, sauver le parti du complot auquel il est exposé. L'appel au président Bouteflika a été décidé, expliquent-ils dans leur communiqué, à l'issue d'une réunion, hier à Alger, des membres du comité central, des députés et des secrétaires généraux de mouhafadhas. Outre la sollicitation de Bouteflika, en sa qualité de chef de parti, le groupe Belayat dénonce les graves manquements aux statuts du parti et avertit qu'il entreprendra toutes les mesures pratiques qui s'imposent pour sauver le parti. Les partisans de Belayat disent faire confiance à la justice et à l'administration quant au traitement du dossier. Ils accusent Saâdani de "fuite en avant" et rappellent qu'il est du droit du comité central de se réunir et de préparer le congrès. S. A. I.