Le secrétaire général du FLN «Nous avons tous les moyens juridiques et judiciaires pour empêcher la tenue du congrès prévu les 28, 29 et 30 mai prochains», a assuré Abderrahmane Belayat. Tous les moyens sont utiles. Les opposants à la direction de Saâdani ne désespèrent pas. Malgré le report de la décision de justice pour le 27 mai prochain, soit la veille du congrès, cela ne les empêche pas d'agir. «Nous avons tous les moyens juridiques et judiciaires pour empêcher la tenue du congrès prévu les 28, 29 et 30 mai prochains», a assuré Abderrahmane Belayat. Contacté par nos soins, l'ex-coordinateur national du bureau politique assure que leur cause est juste. «Si notre dossier n'était pas solide, la justice l'aurait rejeté facilement», a-t-il soutenu. En attendant le verdict de mercredi, les opposants dont le clan se renforce davantage ne vont pas rester les bras croisés. La cellule de crise composée par les ténors du parti entre autres Salah Goudjil, Abdelkrim Abada, Amar Tou et Belayat multiplie ses réunions ces jours-ci pour trouver les moyens de barrer la route au secrétaire général Amar Saâdani. Ces derniers prennent leur précaution à l'avance. «Les membres du comité central peuvent émettre une résolution dans laquelle ils déclarent qu'ils n'ont pas convoqué le congrès», a précisé M.Belayat en rappelant que le comité central est la seule instance habilitée par le règlement intérieur à convoquer et à préparer le congrès. Bravant tout le règlement du parti, Amar Saâdani veut préparer un congrès sur mesure avec ses proches pour garantir sa mainmise sur le parti. Loin de se soucier de la décision de la justice, Saâdani fait comme si de rien n'était en mettant sa machine en branle. Ce qui attise davantage les opposants à renforcer leurs actions. Les quelques jours restants avant la tenue du congrès s'annoncent décisifs pour le FLN. «Nous sommes en état d'alerte», avoue l'ex-coordinateur national du bureau politique. M.Belayat et ses partisans promettent de mobiliser tous les militants et les membres du comité central au courant de cette semaine pour avorter le plan de Saâdani. Saâdani ne pourra pas réunir le comité central la veille du congrès puisque des membres influents vont s'opposer», a fait savoir notre interlocuteur avant d'ajouter nous n'allons pas faire de cadeau à Saâdani et ses partisans». Selon le même responsable, Saâdani veut répéter le forcing du 29 juin 2013 et il a réquisitionné la salle de la Coupole durant 20 jours pour mobiliser ses troupes qui seront au nombre de 5000 personnes à assister au congrès. A la question de savoir s'ils comptent investir les lieux de la Coupole le jour «j», M.Belayat estime que cette option n'est pas à l'ordre du jour. «Les militants de la base ne demandent que ça pour faire chasser Saâdani du parti», a affirmé notre interlocuteur qui refuse d'utiliser cette carte pour le moment. Au sujet de l'intervention du président du parti, en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika pour mettre de l'ordre dans la maison FLN, M.Belayat souligne que le président a des attributions effectives qui sont la faculté de convoquer un congrès ordinaire ou extraordinaire et de présider les réunions du comité central. Autrement dit, la solution est entre les mains du président qui est le seul à pouvoir sauver le parti de cette crise. Nul n'ignore que le parti n'a jamais connu une telle situation de crise qui a provoqué une scission au sein de ses structures.