Le collectif d'avocats de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh), dont Dour-Eddine Benissad, Mustapha Bouchachi, Badi Abdelghani, Mezeghich Mohamed et Belahrech Zakaria, a pris, hier, la défense de Rachid Aouine, animateur du comité des chômeurs, qui comparaissait hier dans un procès en appel, avec cinq autres personnes, au tribunal d'El-Oued pour "outrage à corps constitué", lit-on dans une déclaration de la Laddh parvenue hier à notre rédaction. L'affaire remonte à août 2012, lorsque les éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté des manifestants qui protestaient contre les coupures récurrentes du courant électrique au lieudit Oumia. Suite à quoi, une vidéo avait été diffusée sur les réseaux sociaux et dans laquelle témoignait un manifestant arrêté de la maltraitance dont il a été victime dans les locaux de la gendarmerie. Rachid Aouine est poursuivi dans cette affaire pour avoir partagé sur sa page Facebook cette vidéo, ce que réfutent ses avocats qui soutiennent que cette accusation est "infondée juridiquement". Le collectif de la Laddh a tenu aussi à exprimer sa solidarité avec Guetaoui Nourredine qui maintient ses déclarations sur la maltraitance qu'il dit avoir subie dans les locaux de la Gendarmerie. Les avocats ont demandé au "procureur de la République l'ouverture d'une enquête conformément à la convention internationale contre la torture". Les avocats de la Laddh ont plaidé l'annulation des poursuites contre Rachid Aouine car "il est innocent" et se sont interrogés sur cet acharnement judiciaire contre les militants des droits de l'Homme, surtout dans le Sud. Le collectif d'avocats se rend aujourd'hui à Meghaïr pour plaider la cause du caricaturiste Tahar Djehiche qui comparaîtra pour "outrage au président de la République" et "incitation à attroupement non armé", lit-on encore dans le communiqué de la Laddh. R. N.