Relizane, stade Tahar-Zougari, vendredi 15 mai 2015. À peine le coup de sifflet final et libérateur du referee M. Ouslimani officialisait-il la victoire du Rapid aux dépens de la JSM Béjaïa qu'une énorme explosion de joie s'ensuivit et fut à la mesure de l'exploit réussi. Le RCR est bel et bien de retour en Ligue 1, 26 ans après l'avoir quittée ! Grâce à ce succès acquis avec l'art et la manière à l'issue d'une partie indécise et tellement plaisante et conjuguée au nul de l'Olympique de Médéa face à l'USM Blida, les Lions de la Mina venaient d'assurer leur accession parmi l'élite. Dans une enceinte pleine comme un œuf et parée de ses plus beaux habits aux couleurs du club, le vert et le blanc, les poulains de l'expérimenté Abdelkrim Benyellès pouvaient exulter et donner libre cours à leur démonstration de joie collective. Le pari insensé de mener le RCR jusqu'à la plus haute division nationale a été relevé avec panache ! "On y a vraiment cru à la fin de la phase aller, lorsque nous avons terminé la première partie de championnat à la deuxième place du classement. C'était mérité et ça l'est encore plus maintenant que nous avons accédé, car notre accession, nous l'avons acquise sur le terrain de la vérité ! Nous avons beaucoup souffert et nos supporters encore plus, dans la mesure où ils nous ont énormément soutenus, encouragés et aidés pour rendre réel ce rêve vieux de plus d'un quart de siècle !", soulignait, forcément ému, l'un des artisans de la belle saison du Rapid, le meneur de jeu Tayeb Berramla. Heureux, mais aussi très soulagé d'avoir permis au RCR de retrouver l'élite, Abdelkrim Benyellès, qui a déjà connu les joies de l'accession avec le Mouloudia de Saïda, estimait, de son côté, qu'il pouvait maintenant quitter Relizane l'esprit tranquille, avec le sentiment du devoir accompli. Et si dans le stade Tahar-Zougari l'ambiance était indescriptible, la fiesta était encore plus grande en ville, où les supporters du RCR ont transformé la cité de la Mina en une gigantesque salle des fêtes à ciel ouvert. Jusqu'à une heure tardive de la nuit, des files de voitures pavoisées aux couleurs du RCR, concert de klaxons, tambours et trompettes constituaient le décor dans tous les quartiers d'une ville en effervescence. Aux alentours de la place Khemisti à Relizane, lieu traditionnel des rassemblements populaires, un monde fou était au rendez-vous pour célébrer l'accession des Lions. Pour la postérité, des jeunes supporters dégainaient appareils photo, tablettes et smartphones pour mémoriser ces moments d'euphorie. "Cette accession est le fruit d'un grand travail mené par tout le groupe. Joueurs, staff technique et dirigeants n'ont ménagé aucun effort durant toute cette saison pour hisser à nouveau le club à la place qui lui sied", assurait, fier de cette œuvre, un dirigeant du club. Berramla le maestro, Benyellès le talisman Même les anciennes gloires du RCR, à l'image de Mohamed Benabbou, étaient présentes au stade pour assister à ces moments historiques. "Je suis très ému. Bravo les joueurs, c'est surtout eux qui ont le plus souffert face à une rude concurrence pour qu'enfin ce rêve devienne réalité", dira l'ex-international, rejoignant ainsi coach Benyellès dans son analyse à chaud de cet exploit qui fera date dans les annales du club. "Le pari était difficile face à des formations comme l'USM Blida, le CA Bordj Bou-Arréridj, le CA Batna, l'US Chaouia et le MC Saïda qui ont plus d'expérience et de moyens que nous, d'autant plus que notre formation est jeune. On a fini par réaliser une phase aller extraordinaire. Eu égard à tous les sacrifices et au regard de la ferveur et de la passion de notre public, je dirais que le Rapid mérite sa place en Ligue 1", a ainsi souligné l'expérimenté technicien. De son côté, le président du RCR, Azzi Djilali, s'est déclaré "très heureux d'avoir concrétisé le rêve de milliers de supporters". "Cette consécration est la conjugaison de la volonté de tous les gens qui aiment le club et qui ont tout fait pour que l'équipe accède en Ligue 1", résumera le premier responsable du club. R. B.