La Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) a inauguré hier deux nouvelles agences, l'une à Dély-Ibrahim et l'autre à Chéraga, portant ainsi son réseau à 290 agences, sans compter celles qui sont en chantier. Au-delà de l'extension du réseau, ce qui fait la différence au niveau de la Badr est, incontestablement, la dématérialisation du chèque, une réalité depuis janvier 2004. Le système “Syrat” entièrement conçu et réalisé par des techniciens algériens permet aujourd'hui le recouvrement de chèques en 48 heures, entre agences de la Badr. Sur ce plan, la Banque de l'agriculture et du développement rural possède une bonne longueur d'avance sur les autres banques de la place. La carte retrait, introduite aussi dans le sillage de la dématérialisation des moyens de paiement, est bien accueillie notamment par les gros clients de la banque, sa généralisation dépend, en partie, de la mise à disposition par Algérie télécom des lignes méga-pack. La Badr travaille à l'intégration des nouvelles technologies de l'information à travers l'introduction de E-Banking, plus de 150 "gros" clients publics et privés peuvent accéder à leur compte par internet. Dès janvier, nous dit-on, ces clients peuvent consulter leur compte en utilisant leur téléphone portable. Pour autant, quelles que soient les avancées de la Badr en matière de mise à niveau et de modernisation, elle se retrouvera handicapée par le retard pris par la place dans ce domaine. L'introduction de la carte de paiement et de retrait interbancaire annoncée pour 2005, si l'échéance est respectée, pourrait constituer une étape importante dans la modernisation des moyens de paiement en Algérie. En attendant, la Badr fait cavalier seul. Et la place aurait gagné beaucoup de temps et d'argent si elle avait utilisé le progiciel YBU et le module Syrat (système de recouvrement d'appoint par télétraitement) , acquis par la Badr. M. R.