Une concertation a été engagée avec les armateurs pour recenser les propositions des professionnels de la pêche, outre celles contenues dans le processus dégagé par la tutelle pour une couverture totale des charges d'intérêt des crédits. Le directeur de la pêche et des ressources halieutiques, Hocine Bousbia, et deux cadres du secteur ont organisé, récemment, à la halle à marée du port de Collo, une rencontre avec les armateurs pour l'explication des mesures de bonification des taux d'intérêt des crédits et à l'assurance au profit des activités de la pêche maritime entrant dans le cadre du quinquennat 2015-2019. Une concertation a été engagée avec les armateurs pour recenser les propositions des professionnels de la pêche, outre celles contenues dans le processus dégagé par la tutelle pour une couverture totale des charges d'intérêt des crédits. Le nouveau programme d'accompagnement des activités de pêche maritime a été présenté par le DPRH, avant que le débat ne s'installe avec l'intervention des professionnels de la pêche qui ont fait état des besoins réels pour une aide conséquente aux armateurs et, partant, au développement de la pêche maritime. Pour un grand nombre d'armateurs, la priorité est au remplacement des embarcations de petits métiers en bois qui ont dépassé 20 ans d'âge, avant de parler de financement des équipements et de l'armement. Les pêcheurs considèrent que l'abandon des filets maillants dérivants pour les petits métiers est synonyme de leur faillite. L'un d'eux considère qu'obtenir un crédit pour financer l'achat de palangre et trémail ou filet maillant fixe et jeter le filet maillant dérivant est une absurdité. "Si l'état veut abandonner le filet maillant dérivant, il n'a qu'à financer lui-même les équipements de remplacement", nous dit-on. Les armateurs ont également déploré les remboursements des assurances, qui ne concernent que l'armement de l'embarcation, une assurance simple au lieu de proposer une assurance tous risques comme celle en vigueur pour les véhicules. Ils déplorent également que 80% du budget alloué par le ministère de tutelle concerne l'aquaculture et seulement 20% consacrés à la pêche. Le président de la Chambre de pêche, Omar Sellai, estime que ce programme de bonification des taux d'intérêt des crédits est bénéfique pour les professionnels de la pêche mais reste, selon lui, insuffisant, particulièrement pour les montants et la durée de remboursement. Il dira, en outre, que l'apport personnel exigé est élevé et va priver un grand nombre de professionnels de ce programme. Quant au DPRH, il nous déclarera en fin de rencontre que cette concertation avec les professionnels de la pêche a pour objectif de répertorier les besoins réels, outre ceux proposés dans ce programme qui priorise la réhabilitation des embarcations et l'acquisition des équipements, notamment électroniques, ainsi que le matériel de pêche et même le crédit de campagne qui tend à optimiser les performances et le rendement des embarcations. A. B.