Le centre culturel des Ouadhias (25 km au sud de Tizi Ouzou) a abrité, récemment, une journée de sensibilisation au profit des handicapés, organisée par l'association nationale de soutien aux personnes handicapées El-Baraka, en présence des services de la direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya, de l'Onaaph, de la Cnas et des autorités locales des Ouadhias. Selon le président d'honneur de l'association El-Baraka, Ali Ouardane, dans la wilaya de Tizi Ouzou de nombreux objectifs sont visés pour une telle rencontre. Il citera entre autres le rapprochement de ces personnes aux besoins spécifiques de l'administration, la sensibilisation des handicapés et l'établissement d'un fichier exact de cette frange de la société ô combien vulnérable ! Pour Mme Flora Boubergout, en sa qualité de présidente de ladite association, l'état ne prend pas en charge comme il se doit ces personnes. Et de s'interroger : "Est-ce que réellement un handicapé peut se permettre des couches avec une maigre pension de 4000 DA ?" Et justement elle plaidera devant les représentants de la Cnas d'intégrer le remboursement de ces couches dans la nomenclature des médicaments remboursables par la sécurité sociale. Dans leurs différentes interventions, les maires des municipalités de cette daïra, qui compte plus de mille personnes handicapées, reconnaîtront, eux aussi, que cette frange de la société baigne dans des conditions lamentables, d'autant plus que l'état ne les prend pas en charge. Par contre, les représentants des autres services ne voient pas la situation sous le même angle allant jusqu'à dire que de grandes décisions ont été prises ces dernières années pour améliorer les conditions de vie de ces personnes. De nombreux handicapés approchés en marge de cette journée nous répondront qu'après la célébration des journées qui leur sont consacrées (14 mars et 3 décembre), ils sombrent dans l'oubli. Certains d'entre eux trouvent d'énormes difficultés même pour se faire délivrer des cartes de handicapé. D'autres égréneront une kyrielle de problèmes auxquels ils font face quotidiennement, aussi bien administratifs que matériels. Devant l'exposition des appareils destinés à ces personnes, M. Toudjine, président de l'Onaaph, nous fera savoir que dès que le handicapé aura déposé son dossier, celui-ci sera traité et le matériel demandé sera livré dans les délais. De telles rencontres sont louables à plus d'un titre. Tout le monde souhaite qu'elles soient multipliées afin d'atteindre leurs objectifs et d'accompagner ces personnes dont les besoins les plus élémentaires ne sont pas satisfaits. O. G.