Conduite par Mme Brigitte Delahaie, vice-présidente de la Chambre de commerce et d'industrie de Rennes (France) une délégation de femmes et d'hommes d'affaires de Bretagne s'est rendue jeudi à Tlemcen pour finaliser un projet de partenariat avec des entreprises locales. Cette opération fait suite au jumelage effectué le 30 octobre 2014 entre trois clubs d'entrepreneurs bretons avec un groupe de patrons d'entreprises de Tlemcen, matérialisé par un déplacement de ces derniers à Redon (Ille-et-Vilaine). Le président de la chambre de commerce et d'industrie Tafna de Tlemcen, Abdelhak Boublenza, a déclaré devant les patrons français que les possibilités de partenariat sont très nombreuses prenant comme exemple la filière lait "où nous devons atteindre dans les meilleurs délais l'autosuffisance et nous savons que la Bretagne dispose d'une grande expérience dans ce domaine". Il a aussi énuméré d'autres secteurs stratégiques à développer comme les travaux publics, l'électrotechnique, le tourisme, l'artisanat, l'agroalimentaire, la biologie, l'industrie pharmaceutique. Il a souligné "que pratiquement tous les secteurs sont demandeurs et le premier arrivé sera le premier servi". Brigitte Delahaie a indiqué pour sa part "que cette initiative pour un partenariat gagnant-gagnant considérée comme étant unique en France est à encourager". La représentante de la CCI de Rennes a souligné que "ce jumelage constitue une opportunité pour faire connaitre les savoir-faire bretons en Algérie et réciproquement" et "qu'il faut oser le développement à l'international, vers des marchés en pleine croissance". Jacques François, PDG de la société Adeos à Redon spécialisée dans le réseau électrique de moyenne tension, a rappelé qu'en août 2012, le thermomètre faisait des siennes à Alger, grimpant jusqu'à 50 degrés. Il s'est avéré que le réseau électrique ne supportait pas cette montée subite de chaleur et à cause de laquelle la moitié de la capitale s'est retrouvée sans électricité. Un état d'urgence est lancé. Informé de la situation, Jacques François sollicite alors BCI (Bretagne commerce international) pour une étude. Il souligne alors que "le diagnostic révèle que le réseau électrique algérien est en conformité avec le réseau français. La technologie électrique était celle du réseau EDF que nous connaissions bien. Nous étions donc en mesure de fournir des solutions techniques pour dépanner le pays, notamment des usines de fabrication de postes de transformation de courant électrique. Tout était à refaire au niveau électrique. Un marché pouvait se développer entre les deux pays". A. B.