"Les turbulences causées par la mondialisation vont à coup sûr bouleverser le devenir de l'Algérie qui n'a ni la maîtrise ni la connaissance dans ce domaine", a déclaré le professeur Mustapha Daidj. "Quelle économie pour l'Algérie de demain" est le thème qu'a présenté et débattu lundi à l'université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen, le professeur Mustapha Daidj, spécialiste de la médiation des cultures et des civilisations, ancien avocat au barreau de Paris. Devant un groupe d'étudiants du Laboratoire de recherche en management, le conférencier, membre fondateur de l'Institut de recherche sur la paix (Paris) a souligné dans ses propos qu'"il n'est pas nécessaire d'être un grand expert pour prévoir une Algérie de demain différente de celle d'aujourd'hui", ajoutant que "les turbulences causées par la mondialisation vont à coup sûr bouleverser le devenir de l'Algérie qui n'a ni la maîtrise ni la connaissance dans ce domaine". Mustapha Daïdj, titulaire de trois doctorats (sciences politiques, sciences économiques et sciences de l'information), qui a été directeur financier de la Société nationale de pétrole d'Abu Dhabi (Emirats arabes unis) a par ailleurs souligné que les modèles importés, adoptés par l'Algérie "furent obsolètes dès leur mise en œuvre à partir de 1962" avant de faire le bilan de ces expériences dont il dira que "les conséquences continuent à marquer les esprits et les pratiques des acteurs d'aujourd'hui". Il a aussi mis en évidence le fait que "les mutations drastiques auxquelles l'économie algérienne a à faire face exigent une véritable révolution intellectuelle, une authentique ‘écologie de la pensée'" indiquant parallèlement que "le monde entier affronte le ‘tsunami numérique', le réchauffement de la planète, la désertification, la déforestation, l'épuisement des ressources naturelles, des énergies fossiles, de l'eau en particulier". Le conférencier a affirmé qu'"il est plus qu'urgent pour les décideurs, politiques, économistes, experts, stratèges, de prendre conscience que nous sommes entrés dans un monde de l'immatériel, du qualitatif, de la connaissance et du savoir, et qu'il est grand temps de former les hommes et les femmes qui assureront la pérennité de l'Algérie dans ce monde inconnu".