Devant un parterre d'hommes de lettres, d'artistes, d'intellectuels et de la mère du défunt professeur, le ministre de la Culture a également indiqué que des établissements culturels seront baptisés du nom de Bakhti Benaouda. La mémoire de Bakhti Benaouda doit être immortalisée par la création d'un prix annuel récompensant les meilleures œuvres littéraires, a annoncé le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, lors d'un vibrant hommage à titre posthume rendu, hier après-midi à Oran, au siège du journal El Djoumhouria, à la mémoire de Bakhti Benaouda, journaliste, philosophe, essayiste et critique littéraire, assassiné le 22 mai 1995, à l'âge de 34 ans, par un groupe islamiste armé. Devant un parterre d'hommes de lettres, d'artistes, d'intellectuels et de la mère du défunt professeur, le ministre de la Culture a également indiqué que des établissements culturels seront baptisés du nom de Bakhti Benaouda. Une commission chargée de la mise en place des canevas nécessaires pour la concrétisation de ces projets va être installée incessamment, a-t-il précisé, insistant sur le rôle joué par le critique littéraire assassiné à l'âge de la fleur. "C'était un enfant de l'Algérie en qui nous nous reconnaissions et en qui nous placions l'espoir de porter haut l'étendard de l'écriture et de la critique littéraire, mais qui fut malheureusement trahi par les mains de la mort tout comme Abdelkader Alloula et Hasni Chekroun", a affirmé Azzeddine Mihoubi. Il évoquera l'amitié qui le liait au défunt dont il garde le "souvenir indélébile d'un être sensible, modeste, simple et enthousiaste qui n'avait de cesse de nouer des contacts avec tous les intellectuels algériens". Déplorant la "perte majeure" de Bakhti Benaouda, le ministre de la Culture a rappelé qu'il était à Sétif le jour de son assassinat. "J'ai mis en prose cette terrible nouvelle qui a été composée par le regretté Boulifa pour exprimer à ma façon la colère et l'indignation de la mort de Bakhti Benaouda que nous avons besoin de relire", a-t-il ajouté. Les interventions ont porté sur la personnalité du défunt, son parcours littéraire, philosophique, ses travaux dédiés à la pensée occidentale et orientale et ses interrogations sur la critique littéraire. Né le 28 août 1961 à Oran, Bakhti Benaouda fera ses études jusqu'à la soutenance de sa thèse de magistère à l'université d'Oran en 1994. K. R.I.