"L'absence d'une étude préliminaire et de diagnostic peut enrayer la procédure d'instruction du projet, ou même remettre en cause sa faisabilité, une nouvelle étude technique et diagnostique s'impose donc très fortement", a déclaré Abdelhamid Djezzar, le président de l'Assemblée populaire communale, lors d'une conférence de presse organisée à la maison de la presse Abdelhamid-Nedjah. Malgré les énormes dépenses consacrées pour la conception, la pose et la réhabilitation de réseaux d'assainissement, la ville cumule malheureusement des retards qui ne font qu'alourdir la facture de ces travaux. "Le manque de coordination avec les différents secteurs concernés, notamment le secteur de l'hydraulique, et le manque de sérieux de certains bureaux d'études sont les principales causes de ce problème persistant", affirme-t-il. L'implantation anarchique des travaux, le mauvais état des routes et le désordre urbain qui a atteint des proportions inquiétantes sont les maux dont souffre la ville depuis que les chantiers d'assainissement ont été lancés. Lourds investissements Dans ce contexte, et dans le cadre des programmes de développement communaux visant principalement à l'amélioration du cadre de vie et la santé du citoyen, plus de 110 millions de dinars sont consacrés à l'installation, la rénovation et l'extension du réseau d'assainissement sur un linéaire de 14 km. Des opérations qui toucheront plusieurs quartiers, a-t-on ajouté de même source. Les travaux sur un linéaire de 2,5 km de réseaux sont déjà lancés à Hay Bouzid, qui englobe les réseaux d'assainissement les plus anciens, qui remontent des années 1950. Ainsi, 3,2 km seront également réhabilités dans les quartiers de Mekhadma-nord et Beni Thour. Sept opérations complémentaires ont été déclenchées en début d'année pour la rénovation et l'extension des réseaux d'assainissement dans les quartiers de Mekhadma-sud, cité Bouameur, Gherbouz et Temam sur un linéaire de 2,3 km. Il a ajouté qu'une enveloppe de 61 millions DA a été consacrée à l'assainissement des quartiers de Sidi Amrane, Béni Yahsen, Bouameur, Bamendil et la zone d'activités. "Néanmoins, ces projets ne peuvent réussir sans une étude préliminaire, technique et précise menée par des bureaux d'études qualifiés et sérieux afin d'éviter les erreurs commises lors des précédents projets", a affirmé le maire. Du fait du manque de sérieux de certains, la mauvaise conception et/ou réalisation, la qualité des travaux, le non-respect des plannings et des délais, plusieurs bureaux d'études ont été blacklistés, a ajouté la même source. Vu l'importance de la verdure dans la protection de l'environnement, 800 millions DA sont destinés spécialement à la création d'une forêt sur 7 ha, au niveau de la nouvelle route d'évitement du lourd, un lieu qui était autrefois une décharge publique. 2,5 milliards ont été consacrés pour l'aménagement des espaces verts et la plantation en milieu rural, a-t-il. Le budget communal 2015 consacré, selon lui, a atteint 125 milliards de centimes. Pour une consommation annuelle allant de 45 à 56 milliards et malgré un avancement des projets estimé à 60%, le rythme des travaux est jugé encore trop lent. G. C